La crête du Giffertwald


Le 23 août 1939, signature du Pacte germano-soviétique (ou Pacte Molotov-Ribbentrop) qui est le nom communément donné au Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

Le 28 août, un semblant de mobilisation commence, la 4e DINA (division d'infanterie nord-africaine) s'installe dans le saillant de Forbach. L'avant-garde de la 11e DI (division d'infanterie) s'installe dans le secteur de Sarreguemines.

Le 1er septembre, à 4 h 45, les troupes allemandes franchissent la frontière polonaise.

Le 3 septembre, l'ambassadeur britannique à Berlin adresse un ultimatum aux autorités allemandes. Si l'Allemagne ne réagit pas avant 11 heures, l'état de guerre sera effectif entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Les Allemands rejettent l'ultimatum Anglais vers 11h30. L'ultimatum français lui expirera à 17h00.

La France déclare à son tour la guerre à l'Allemagne.

Le 3 septembre 1939, on ordonne l'évacuation de la zone rouge, toutes les communes situées entre la frontière allemande et la ligne Maginot sont évacuées.

Pour soulager la Pologne, l'Etat-major de l'armée prévoit une opération limitée dans la Sarre. Le premier objectif consiste à réduire les saillants de la forêt du Warndt et le saillant d'Auersmacher situé entre les boucles de la Sarre et de la Blies.

Le 9 septembre, neuf divisions d'active, 3 bataillons de chars R 35 et un de FT 17 se lancent à " l'assaut ". A 5 heures du matin, le génie allemand, fait sauter 5 ponts sur la Sarre et la Blies.

La 11e DI traverse la Sarre sur une flottille de radeaux de sacs Habert à l'aide de cordes tendues entre les deux rives. Le sac Habert est constitué d'une enveloppe en toile imperméabilisée remplie de paille, (à comparer avec les équipements de franchissement des divisions allemande).

Les opérations militaires consistaient en une succession de bonds en avant, puis les objectifs quotidiens étaient mis en défense pour résister à une éventuelle contre-attaque allemande.

Un pont de bateaux est construit pour faire passer les chars. Les troupes françaises vont progresser en territoire allemand sur une profondeur de 5 km et une largeur de 9 km.

Le 12 septembre, le " Blitzkrieg " à la française permet enfin d'atteindre la lisière de la ligne Siegfried. Empêtrée dans les champs de mines allemands, l'offensive française est stoppée suite à l'effondrement rapide de l'armée polonaise.

Le 14 septembre, des troupes allemandes sont déjà transférées de Pologne sur le front Ouest.

Le 30 septembre, le repli est décidé, il débutera effectivement le 4 octobre.

Le 16 octobre, les Allemands " attaquent " à leur tour et réinvestissent le territoire vidé par les troupes françaises.

C'est au tour des Français de lâcher du lest et d'évacuer des territoires le long de la frontière, la ville de Forbach finit par être occupée par les troupes allemandes.

Plus grave, les Français évacuent la crête du Giffertwald, magnifique observatoire sur Sarrebrück et les défenses allemandes du Westwall (ligne Siegfried).

Ce promontoire est immédiatement occupé par les troupes allemandes qui le fortifient, des dizaines de Bunker sont construits en territoire français. Là c'est effectivement la cerise sur le gâteau, les Allemands on édifié des gros ouvrages en territoire français et on les a laissé faire. Cela illustre parfaitement le niveau de déliquescence moral dans lequel était tombé notre pays.

" Chef ils construisent des Bunker chez nous, qu'est qu'on fait ? " " Pas de provocation, pas de provocation ".

Après la guerre, les troupes d'occupation, surtout françaises, ont entrepris le démantèlement du Westwall, sauf les ouvrages construits en territoire français. C'est comme cela que subsistent sur la crête du Giffertwald une dizaine de Bunker allemands intacts.


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