Les combats sur le Westwall


Les combats sur le Westwall :

Impressionnant sur le papier, le Westwall, qui repose sur une conception tactique qui remonte à 1917,  ne pouvait résister valablement qu'à un ennemi utilisant les tactiques de 1917.

Les Bunker du Westwall étaient au moins l'abri des canons de 220mm de l'adversaire. Pour les Français, cela pose le problème du déploiement d'une artillerie pour détruire sur 30km de front au minimum 500 ouvrages. Attaquer le Westwall avec une artillerie nombreuse et puissante, puis monter à l'assaut avec une infanterie montant en ligne au coude à coude amenait à faire un second Verdun.

Par contre le Westwall était vulnérable par rapport à une armée moderne qui utiliserait massivement les chars en appuis feux.


Les défauts du Westwall étaient nombreux :

Les conceptions stratégiques et tactiques qui étaient à l'origine du Westwall (conçu pour la campagne de 1939/40) allaient se retourner contre lui en 1944/45 face aux Alliés.

En 1944/45 l'Allemagne n'avait plus la nombreuse piétaille pour occuper les innombrables Bunker. Généralement à peine un tiers des ouvrages étaient occupés.

Les créneaux d'action frontale étaient eux exposés aux tirs directs des chars qui soutenaient les troupes d'assaut.

Partout où le terrain permettait aux chars de s'approcher, ceux-ci neutralisaient rapidement les Bunker avec des pertes souvent minimes pour les assaillants. Les chars, fortifications mobiles, sont devenus les "tombeurs" de la fortification statique en béton.

Les Américains ont aussi utilisé en appui feu des canons de 155mm montés sur châssis chenillés et des canons de 203mm en tir direct contre les Bunker défendant le Rhin.

On remarquera que le  Westwall a bien résisté dans les zones montagneuses où boisées, là ou les chars n'ont pu produire leur appui feu direct.



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