Vernissage du samedi 16 mai 2009.
L'exposition sera visible au fort
du 16 mai au 31 août 2009.

Le Fort de Schoenenbourg, haut lieu de l'architecture militaire des années 1930, trouve une nouvelle vitrine sous les outils du peintre qui explore l'art souterrain. Le mystère des interminables galeries bétonnées à l'éclairage blafard, la modernité du casernement, la haute technologie des machines et de leurs matériaux rutilants, la complexité des blocs de combat, le gigantisme des tourelles ont inspiré son expression picturale pour faire vivre la matière, les lignes et les couleurs.

L'artiste témoigne des conditions de vie et de l'état moral de l'équipage de 630 hommes qui assurait la défense du nord de l'Alsace sur la ligne Maginot. Le grand-oncle de l'artiste fut l'un d'entre eux. Terrés pendant des mois dans la peur des bombardements, les soldats étaient aussi rassurés par la protection des entrailles de la terre et l'épaisseur du béton.

L'ouvrage fut bombardé dès le 14 mai 1940 par l'artillerie lourde allemande. Malgré l'acharnement de l'aviation et le bombardement des blocs de combat, le béton résista aux 3 000 bombes et obus. Les tourelles protégèrent le secteur et tirèrent plus de 16 000 obus. L'équipage invaincu ne déposa les armes que le 1er juillet 1940 sur ordre du Haut Commandement français.

Les pâturages et les douces collines verdoyantes d'aujourd'hui dissimulent les vestiges du passé. Les moutons paissent tranquillement au pied des cloches et des tourelles.

Pierre Gangloff a creusé la terre pour y découvrir ses secrets et il nous parle.

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