A partir du 10 juin 1940 l'armée française bat en retraite sur tous les fronts. Pour le Secteur Fortifié des Vosges, cela signifie le retrait de toutes les troupes d'intervalles.

10 juin 1940 : Le lieutenant Morosolli Est convoqué au P.C. Langensoultzbach où le colonel lui fait part du départ du régiment et du maintien des casematiers, une mission de sacrifice sans soutien extérieur.

11 juin 1940 : Les infiltrations ennemies, sont signalées sur tous le front.

12 juin 1940 : Le lieutenant Morosolli assiste à la dernière prise d'armes devant le château de la Verrerie à l'occasion du départ des troupes d'intervalles commandées par le capitaine Pecker.

L'observatoire du Wittschloessel, au sud d'Obersteinbach Est attaqué. Les canons de 155mm de Dambach encore sur les lieux interviennent. la première salve tombe en plein sur l'observatoire. Il y a trois tués. Les Allemands ont aussi des pertes et se replient.

13 juin 1940 : Les derniers avant-postes subissent des attaques de tous côtés. Ils reçoivent l'ordre de décrocher et de regagner la ligne de résistance principale.

15 juin 1940 : Près de 50 hommes du 165e RIF tombent dans une embuscade près de l'observatoire inoccupé du petit Krehberg et sont fait prisonniers.

16 juin 1940 : Quatre allemands, deux capitaines, un lieutenant et un sous-officier tentent de s'emparer par surprise d'une des casemates du Col de Gunsthal. La casemate Est dégagée par une rafale de 20 obus 75 du Four à Chaux. Seul le capitaine Musbach Est indemne et réussit à se replier avec ses camarades blessés.


Le bloc 2 du Four à Chaux

Le retrait des troupes d'intervalles Est une vraie catastrophe pour le Secteur Fortifié des Vosges. Le Fort du Four à Chaux ne surveille directement que cinq kilomètres de front qui composent le sous-secteur de Langensoultzbach. Le reste échappe à ses vues directes. Le F.A.C.  ne peut communiquer avec les blockhaus qu'avec le téléphone ou encore par radio avec la casemate de la Verrerie.

Si tout le monde Est attaqué en même temps ou si les lignes sont coupées, les choses iront mal. Cela d'autant plus que l'on touche du doigt les faiblesses de conception de la Ligne Maginot. Les blockhaus croisent leurs feux en fond de vallée mais ne se soutiennent pas mutuellement.

Les blockhaus et casemates sont donc obligés de combattre individuellement en espérant au mieux un hypothétique soutien de l'artillerie du Four à Chaux. Le plan feu des cloches GFM Est inclu dans le plan feu général, si l'une d'entre elles Est mise hors d'usage, l'ennemi pourra s'approcher sans problème de l'ouvrage.

Le glacis qui s'étend devant les ouvrages a une largeur d'une centaine de mètres, puis il y a les couverts de la forêt, qui favoriseront les infiltrations ennemies.



- Retour