P.A. du Knop


Le P.A. du Knop :

- P.A. du Knop est  défendu par la section de l'adjudant DRIANNE (24 hommes du 2/51e RMIC).

Après le bombardement massif de l'artillerie allemande et notamment de ses mortiers lourds, le détachement de l'Oberleutnant Freiherr VON KETELHODT part à l'attaque à 9h. Les bases de départ des Allemands sont pilonnées par l'artillerie française, qui inflige de nombreuses pertes en hommes et en matériel aux Allemands. Trois officiers, le chef des pionniers et son adjoint sont tués et 9 hommes sont blessés. Par ailleurs, les canons destinés aux coups d'embrasure furent mis hors de combat, les uns après les autres.

Sous la protection des mortiers lourds, la compagnie de l'Oberleutnant VON KETELHODT part à l'assaut. Dissimulés par le brouillard et l'épaisse fumée qui enveloppe le secteur, les allemands s'avancent et atteignent les réseaux de barbelés français. Ils y posent des charges explosives, qui, mouillées par la pluie des jours précédents, n'explosent pas. Les Allemands font alors un passage à travers le réseau avec des cisailles. 

A 30 m des blockhaus du KNOP, les détachements d'assaut sont pris à partie par les armes françaises. Les Allemands cherchent vainement à déborder le premier blockhaus par la droite. Ils amènent alors un canon de 20 mm, qui tire sur les créneaux du blockhaus d'où le feu d'une mitrailleuse continue à sortir. Un sous-officier du PAK tombe, un autre est blessé.

Sous la protection d'une mitrailleuse lourde, un autre groupe d'assaut réussit à s'approcher du blockhaus. Le feu français se fait moins précis, les tirs sont trop courts. Les allemands en profitent et lancent des grenades à manches et des pétards explosifs, qui brisent la résistance des français. Maintenant, le chemin vers l'intérieur de "l'ouvrage" est libre.

Le 3e groupe d'assaut allemand arrive et pénètre dans le périmètre. Le corps à corps se déroule à l'intérieur de la position française. L'adjudant DRIANNE, commandant la garnison du KNOP, expédie un pigeon muni d'un message signalant la situation. Puis, il grimpe sur un talus, pistolet au poing pour faire feu sur les allemands très proches. Il tombe, fauché par une rafale de mitraillette.

Plus de la moitié de la position est aux mains de l'ennemi. Au bloc Nord, les sergents GILLON et AMAR sont blessés à l'entrée du bloc par des éclats de grenades. Le bloc 3 a sauté avec tout son équipage : le sergent CASATI, le caporal-chef CANET, le caporal LEBRON, les soldats DURIN et SCHAER.

Le sergent GUILLON, passé chef de ce qui reste de la garnison, décide de gagner l'abri central où tous les survivants se regroupent.

Il ne reste plus qu'une mitrailleuse, un FM et quelques armes individuelles. La partie est jouée, pense-t-il. Il est temps de mettre hors d'usage les armes automatiques avant qu'elles ne tombent aux mains de l'ennemi.

Les allemands sont à la porte de l'abri et y lancent des grenades. L'alsacien SCHMIDT leur crie de cesser le feu. "S'il tirent sur le premier, dit le caporal SENTEX, nous refluerons dans l'abri et alors…jusqu'au bout". Ils sortent et les vainqueurs les font prisonniers.

L'Oberleutnant VON KETELHODT monte alors au sommet d'un des blockhaus et agite son casque, en un grand geste symbolique, qui annonce la chute du KNOP.

Les 17 rescapés, blessés compris, sont évacués par le bois de l'ECKCHACHEN et la forêt de SARRALBE, où ils sont pris sous un barrage de leur propre artillerie qui blesse encore 5 hommes.

Le KNOP, qui surplombait toute la position est immédiatement, après sa chute, envahi par les artilleurs allemands, qui, de cette position, ont une vue sur l'ensemble du secteur.



Cartographie à caractère historique :



Le P.A. du Knop - Plan d'ensemble :



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