Le bois du Kalmerich


Le bois du Kalmerich :

Le bois du Kalmerich était défendu par la CM 6 (2/174e RMIF) du capitaine DAUBENTON.

Dès le début du bombardement (6h30), casemate STG B de l'aspirant LAMAZE, qui n'était pas complètement terminée (manque 40 cm de béton sur la dalle de ciel) est pris à partie par des canons de 88 mm FLAK tirant depuis le village de ELLVILLER. 

Vers 7h30, la dalle de casemate est percée et les obus explosent à l'intérieur, l'aspirant Robert LAMAZE ordonne l'évacuation de casemate . Celle-ci est ravagée par les obus de 88 mm qui causeront la mort de 11 hommes dont LAMAZE, qui fut atteint lors du repli.

La perte de casemate STG B crée une brèche dans le dispositif de défense du bois. En effet, les 2 casemate s STG A et B des aspirants Jacques MILLER et Robert LAMAZE se flanquent réciproquement et n'ont aucune vue sur l'avant. Les unités de la 125e ID en profitent et rampent jusqu'aux barbelés qu'elles cisaillent non sans mal car elles sont pris à partie par les mitrailleuses et les obusiers français. 

Elles progressent vers le bois où elles y pénètrent par un angle mort, que les troupes françaises ne peuvent observer. Les quelques éléments qui réussient à passer s'infiltrent jusqu'à casemate du sergent DAUCHEZ qui est dans l'impossibilité de se défendre car tout son armement fut détruit par l'artillerie ennemie. Plusieurs soldats sont tués ou blessés, dont DAUCHEZ. Après l'utilisation de fumigènes et sous la menace du lance-flammes, casemate se rend. Les Allemands prennent ainsi à revers casemate STG A de l'aspirant Jacques MILLER.

Toute la vallée est remplie d'une fumée âcre, on ne voit pas à un mètre. Les quelques soldats du deuxième groupe d'assaut et ceux du troisième s'approchent des créneaux latéraux de casemate , dans lesquels ils lancent des grenades incendiaires. A l'intérieur, l'atmosphère est devenue irrespirable. Et au milieu de l'après-midi, les Français, enfumés, brûlés ou blessés doivent se rendre sous la menace de l'utilisation de charges explosives.

Entre 15h30 et 16h, de grosses infiltrations se produisent à l'intérieur du bois et vers 17h, les allemands apportent un canon antichar de 37 mm PAK devant casemate centrale du bois, qui est le PC du capitaine DAUBENTON. Après la défense acharnée du capitaine et de ses 19 hommes, les créneaux FM sont détruits et la porte d'entrée saute sous une charge explosive. 

C'est la fin. Dans le bois, çà et là, ont entend encore quelques déflagrations d'armes. Mais en vain, le bois du Kalmerich est au mains des allemands. Le lieutenant SCHULZE, commandant le 2e groupe d'assaut constate avec admiration : "malgré tout, le Poilu a tenu". C'est la seule et unique victoire de la 1ère Armée Allemande de la journée.


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