La ligne Chauvineau  

La ligne Chauvineau est un ensemble de fortifications destiné à la défense de Paris et dont la construction a débuté juste avant la Seconde Guerre mondiale. Cette ligne se déploie en arc de cercle autour de Paris, sur une longueur de 130 km . Étudiée dès 1931 mais commencée qu'en 1939, sa réalisation fut trop tardive et trop sommaire pour avoir un quelconque rôle en 1940.

À la déclaration de guerre, pris de doutes, l'État-major s'inquiète en effet de la vulnérabilité des défenses du nord de la France, et une note du 26 juillet 1939 du même général Billotte précise le rôle et l'urgence des travaux.

En septembre 1939 les études sont reprises et les travaux démarrent sous la direction du général Chauvineau. Les travaux sont découpés suivant trois niveaux d'urgence :

  1. Amorcer la position en organisant des môles de résistance aux trouées les plus exposées (trouées de Crépy-en-Valois et de Betz, plateaux entre le Grand Morin et le bois Sud de Nangis ainsi qu'entre le Grand Morin et la vallées de Oise et de l'Ourcq
  2. Réaliser un obstacle antichar continu sur tout le front, en privilégiant la position au sud de l’Oise puis celle au nord de l’Oise.
  3. Assurer la continuité de la défense et donner de la profondeur.

L'approche des Allemands au début de juin 1940 stoppe définitivement les travaux.

La Ligne était essentiellement vue comme une ligne de défense antichar susceptible d'arrêter des engins motorisés et de couvrir Paris. Se déployant finalement sur une longueur de 130 km suivant un demi-cercle protégeant le nord de Paris,

Cette fortification était assez légère (les dispositifs équivalents de la Ligne Maginot n'étaient d'ailleurs appelés que ligne défensive), essentiellement constituée de petites casemates ou de places de tir pour l'artillerie. Il n'était pas prévu de doter cette position d'armes spécifiques mais elle devait être équipée, le moment venu, avec l'armement organique des troupes chargées de la défense de la position : mitrailleuse Hotchkiss Mle 1914 et Canon léger de 25 antichar  modèle 1934. Cet armement fut complété à partir de 1940 par des emplacements pour des pièces de marine de 47 mm et de 65 mm .

Combats de 1940 :

En mars 1940, le général Chauvineau peut dresser un tableau satisfaisant de l'avancement des travaux: la totalité des casemates sont coulées et les fossés antichar quasiment finis. Les engins de terrassements ont été tous rendus.

Le 9 juin, la ligne de défense est occupée, mais beaucoup de troupes ont perdu leur matériel et sont désorganisées. La destruction des différents ponts eut lieu le 11 juin au matin, parfois sous le feu des avant-gardes allemandes.

Dès le 10 juin, la position était en cours d'enfoncement, notamment sur son flanc ouest, dans le secteur de L'Isle-Adam, où la 13e DI cède sous la violente offensive de la armée allemande.

Le 11 juin, la pression est maintenue sur les troupes défendant la Ligne. Une forte pression sur le flanc Est, concentrée autour d'Ormoy-Villers et à Rosières, qui est reprise aux Allemands après un bref combat, menace d'encerclement l'ensemble du dispositif.

Le lendemain matin, une tentative de traversée de l'Oise en direction de L'Isle-Adam butte sur l'artillerie française et échoue. Les positions françaises s'étant dévoilées, des bombardements sont réalisés et une nouvelle tentative de traversée de la rivière est entreprise vers midi. Cette deuxième attaque est également repoussée. Une troisième traversée un peu plus loin, derrière un écran de fumigène, échoue encore. Le soir, une dernière traversée permets aux troupes de choc allemandes d'établir une tête de pont. Malgré de furieux combats, les renforts peuvent alors traverser la rivière et les défenses françaises cèdent une à une.

Le 12 juin au soir, le général Weygand donne l'ordre de retrait aux troupes, également attaquées au Nord et menacées d'encerclement.

Crédit : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Source : Article Ligne Chauvineau de Wikipédia en français (auteurs)



Plan sommaire de la Ligne Chauvineau :




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