Les combats de 1914 :

Liège est attaquée le 5 août 1914, elle n'est prise que le 16. Mais dès le 7 août,  les colonnes allemandes ont investi la ville et utilisent les ponts.

Namur résiste du 21 au 26 août

Anvers est masquée à compter du 26 août.

Longwy, qui n'est qu'une vieille place bastionnée est investie du 9 au 26 août, où elle capitule après la destruction de toute son artillerie.

Maubeuge, camp retranché, est investi le 27 août et tombe le 7 septembre.

Lille est abandonnée  pratiquement sans combattre.

Manonviller, fort d'arrêt modernisé situé entre les rideaux défensifs, tombe après trois jours de bombardements intenses.

Anvers tombe le 9 octobre, après six semaines d'encerclement et six jours d'assaut.


La faillite de la fortification en 1914 :

Jusqu'en 1914, on admettait qu'un siège d'un camp retranché durerait plusieurs mois. L'utilisation par les Allemands de nouvelles pièces de siège, les obusiers de 420mm a réduit cette estimation au mieux à quelques jours.

A Liège, ce sont 55000 Belges et 330 canons qui ont cédé devant 55000 Allemands et 116 canons.

A Namur, ce sont 37000 Belges et 280 canons qui on cédés devant 90000 Allemands et 100 canons.

A Anvers, ce sont 145000 Belges et 1700 canons qui on cédés devant 130000 Allemands et 400 canons.

A Maubeuge, ce sont 50000 Français et 450 canons qui on cédés devant 50000 Allemands et 160 canons.


Les causes de la faillite de la fortification en 1914 :

Les camps retranchés conçus par le fortificateur belge Brialmont pour servir de refuge aux armées de campagne furent un piège, c'est la réédition de l'enfermement de l'armée de Bazaine à Metz en 1870.

Le béton et les cuirassements belges n'ont pas résisté à la nouvelle artillerie allemande.

La défense des places a été beaucoup trop statique, ce qui fait q'un minimum d'assaillants ait pu masquer  celles-ci.

Les matériels de campagne utilisés dans les places étaient totalement surclassés par les matériels ennemis. Dans tous les cas, la qualité de l'artillerie allemande à fait la différence.

C'est aussi la faillite des organisations défensives qui n'ont pas été modernisées, qui avec les normes de construction de 1874 ont dû affronter l'artillerie lourde de 1914.

Les places de Liège, Namur, Maubeuge et Anvers, trop éloignées les unes des autres, ne pouvaient agir par leurs feux ou leurs forces mobiles, les unes au profit des autres.

C'est donc surtout l'absence de liaison entre les armées de campagne et les fortifications qui a précipité les choses.



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