Des wagons voyageurs


Des wagons voyageurs :

Un an plus tard, c'est-à-dire en avril 1987, l'équipe du Schoenenbourg retourne dans le "Pays-haut longuyonnais" pour chercher des wagonnets d'ouvrage entreposés dans le fort de Latiremont. En fait, la plupart d'entre-eux proviennent d'un échange opéré par l'association des Amis de l'ouvrage de Fermont, ouvrage ouvert au public et voisin du Latiremont. Là, le train interne véhicule les visiteurs entre la zone des entrées et celle des blocs de combat, distante de 1000 mètres. L'équipe de Fermont avait amené, peu de temps auparavant, toute une rame de wagons fatigués par une décennie de rotations, et l'avait remplacée par un quasi "échange standard" de matériel provenant de Latiremont. Quelques uns roulent en "crabe" car victimes d'une erreur d'aiguillage qui envoya une rame, heureusement vide de passagers, dans un mur de la galerie principale de Fermont.

Ce sont donc 22 wagonnets, surtout du type Nord-est, mais aussi deux Sud-est et un troisième wagon citerne qui prirent la route à destination du Schoenenbourg. Pour certains d'entre-eux, ce sera la troisième affectation dans les fortifications.

Devant Latiremont

En juin 1991, alors que personne ne s'y attendait, le commandement de la base aérienne 901, installé dans le deuxième plus grand ouvrage de la Ligne Maginot, l'ouvrage du Hochwald, met à disposition de l'AALMA une des deux rames qui faisaient encore ponctuellement la navette entre la zone des entrées et les avants Est. Des travaux de cloisonnement interne et de sécurisation NBC condamnent alors le principe même de la traction électrique, car le Hochwald est devenu, dès la fin des années 1960, un centre de détection aérienne de haute importance, vu le contexte de la "guerre froide" avec le bloc de l'Est.

Une des rames sera conservée dans une des gares arrières du Hochwald, en témoignage du passé "Maginot" du centre, la seconde sera affectée au fort voisin de Schoenenbourg, dans le cadre des rapports de bon voisinage entre l'AALMA et l'armée de l'air. Ce n'était peut-être qu'un juste retour des choses, car les rapports de l'année 1951 signalent le prélèvement d'un locotracteur Vétra du Schoenenbourg au profit du Hochwald. Il y avait une chance sur deux que lui revenait la machine d'origine qui avait été emportée à cette époque.

Du Hochwald au Schoenenbourg

Aussi, le 8 juin 1991, une puissante grue met à terre, devant l'entrée des munitions de ce fort, un locotracteur Vétra en état de marche et dix wagonnets de type Nord-Est. La plaque d'identification du locotracteur indique qu'il s'agit de la machine n°7.




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