Vint le grand jour


Vint le grand jour :

A partir de 1991, débutèrent les travaux de remise en état. Réparation des tableaux de distribution d'électricité de la sous-station traction et des connexions sur la voie, nettoyage de la boue qui s'était accumulée entre les rails, remise en état d'aiguillages, révision et recâblage partiel des machines, et surtout, le plus gros travail, remontage de la caténaire et remise en place du fil de travail.

Le samedi 7 mars 1992, à 16h15, retentit dans les galeries du fort de Schoenenbourg, pour la première fois depuis trente ans, le bruit d'un train en marche. Son conducteur, Armand Jacques, n'était pas peu fier !

La gare des arrières

En 1992, une dernière opération visant à récupérer deux plates-formes Péchot 1888 et un quatrième wagon citerne provenant de l'ouvrage d'Anzeling se déroula avec l'autorisation de l'armée. Ce furent les derniers transferts en matière ferroviaire car d'une part le matériel commençait à se faire rare (ou inaccessible au fond d'ouvrages autrefois desservis par des monte-charges, qui étaient désormais hors d'usage) et de par l'attitude de l'armée de terre, qui suite à d'importantes réorganisations internes avait fini par ne plus traiter les demandes de transfert.

Toutefois, en 1999, l'armée de l'air allait encore céder à l'AALMA l'ensemble des matériels de la sous-station traction (groupes convertisseurs, tableaux de distribution) qui avaient encore subsisté dans le Hochwald. C'était ça ou le ferrailleur. Le commandement de la base avait une fois de plus eu le bon réflexe, comme par le passé. Qu'il en soit remercié. Mais cela ne s'était pas passé sans mal, car il fallut les autorisations du haut-commandement de l'armée de l'air, de son homologue de l'armée de terre, et du service des domaines. On devine aisément les méandres du cheminement de ce dossier et le temps nécessaire à sa résolution.




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