04 septembre 2001 - La vente du Schoenenbourg
TOUT ARRIVE UN JOUR
Fin 1982, quand le président Claude Damm signa la première convention
d'occupation du domaine militaire, donc de l'ouvrage de Schoenenbourg, nul ne
pouvait présager que dix-neuf années plus tard, le fort allait être vendu aux
communes. C'est donc avec surprise que nous découvrions, en 1997, que le
ministère de la Défense allait se défaire de la plupart des ouvrages
importants de la Ligne Maginot. Il y avait bien eu quelques précédents dans
les Alpes, mais le phénomène n'avait pas encore touché le Nord-Est, hormis le
gros ouvrage du Kobenbusch qui avait été cédé à l'EDF, lors de la
construction de la centrale nucléaire de Cattenom.
Ce 4 septembre 2001, le Schoenenbourg eut le privilège
d'être le premier ouvrage d'artillerie vendu entre le Rhin et la frontière
belge. Car l'armée,
la grande muette, avait décidé de ne plus être la grande immobile. En
haut-lieu, on avait enfin compris que la possession des vieilles pierres et des
vieux bétons n'avait plus de sens, car on ne pouvait plus les préserver, ni
les entretenir.
Alors, autant les céder à ceux qui en feraient bon usage et qui pourraient
valoriser les plus significatifs. Nombre d'associations étaient dans ce cas et
L'AALMA était à la pointe de celles-ci. Comme quoi, tout arrive, même
l'impensable.
Jean-Louis Burtscher