Au sujet des artilleurs


L'efficacité de l'officier d'artillerie se déploie dans la marche d'approche, dans la mise en batterie, la préparation du tir, la concentration et la cadence de feu et autres activités que je ne détaillerai pas car je ne suis pas artilleur. Il est de fait que, lorsque le chef de pièce rend compte "coup parti", peu importe où parvient l'obus dans le rectangle de dispersion; l'officier de tir calcule déjà les éléments du tir suivant. 

Le rôle principal de l'arme paraît être de faire du vacarme. C'est l'axiome de l'artilleur glorieux de son vacarme.

La balistique extérieure, étude des trajectoires, s'intéresse peu à la précision des impacts sur le terrain. Nous possédions encore tout l'arsenal d'artillerie lourde de 1918, arme des feux larges, denses et profonds. 

Dans les calculs de nos généraux, elle occultait l'artillerie de forteresse de 1940, avec ses petits canons précis, des généraux Challéat et Menjaud. Tout change lorsque les fantassins aux avant-postes de Wissembourg et du col du Fréjus peuvent observer et régler le tir des canons de la FORTIFICATION. 

Juin 1940 a été, pour la FORTIFICATION, une guerre d'officiers subalternes ; mieux que l'Ecole de Guerre, ils ont compris l'efficacité des armes qui les ont maintenus en vie.



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