Chronologie de -65 à -51



- 65 avant J.C. : Les germains s'attaquent à la rive gauche du Rhin. C'est ainsi qu'Arioviste, à la tête de 15 000 germains, à l'appel des Séquanes, vint en Gaule celtique combattre les Eduens. Il les battit et occupa une partie de leur territoire. Ils s'installent en  Alsace : des Nemètes dans l'Outre-Forêt, des Triboques dans l'actuel Bas-Rhin et des Rauraques dans l'actuel Haut-Rhin.  Une fois fixé dans leurs nouveaux territoires, les germains d'Arioviste continuèrent leur pression sur les tribus gauloises, particulièrement les Helvètes. Ce même Arioviste devint même roi, avec la complicité de César, qui espérait ainsi s'en faire un allié.

- 59 avant J.C. : César est nommé Consul. 

- 58 avant J.C. - Campagnes contre les Helvètes et contre Arioviste. Il repousse les Suèves de l'Alsace et décide comme toute bonne armée de libération de se fixer dans le territoire "libéré". Il a besoin de glorieuses conquêtes pour asseoir sa position politique à Rome. 

- 57 avant J.C. - Campagne contre les Belges  : Une entente se forme, sous la direction des Suessions, avec les Bellovaques, Nerviens, Viromandes, Atrébates. Sans provocation, César engage une campagne contre les Belges, qui seront battus sur l'Aisne.  Seuls les Rèmes soutiennent Rome.  Les Eduens, alliés de César, envahirent des territoires de peuples fédérés aux belges. Aussitôt la coalition éclata, chacun partit défendre ses terres. César s'empara de Noviodunum (Soissons), capitale des Suessions, alliée des belges. Le consul romain après avoir soumis les Bellovaques (de Beauvais) et les Ambiens (d'Amiens) arriva sur le territoire des Nerviens. Ces derniers, par leur impétuosité, réussirent à mettre à mal les légions de César au point que beaucoup crurent la victoire aux bouts de leurs armes. Mais des légions de réserve arrivèrent sur le théâtre des opérations et inversèrent la situation à leur profit. Aucun Nervien ne s'enfuit, préférant la mort sur place plutôt que la honte.

César envoie ensuite ses légions en Armorique pour soumettre les peuples maritimes, décimer leur flotte et isoler la Gaule du Centre. C'est ainsi que Crassus soumet les peuples gaulois maritimes : les Unelles, Coriosolites, Aulerques, Redons,…

- 56 avant J.C. - Guerre contre les Venètes : César vainc les Trévires mais les Éburons menés par Ambiorix massacrent une légion romaine et demi (environ 5400 hommes). Les Armoricains, dont les Vénètes, se révoltent.  Il faudra une intervention sur mer des Romains pour arriver à les soumettre définitivement. Il faut préciser que les Pictons et les Santons ont aidé César à battre les Vénètes, en construisant les bateaux romains. Une bataille navale s'engagea entre une flotte mue par ses voiles et donc sujette à la force des vents (les Venètes) contre une flotte mue par des rames donc maniable quel que soit le climat présent (les Romains). Petit à petit, les galères romaines immobilisaient les bateaux gaulois grâce à des instruments qui bloquaient leur voile. Les combats durèrent toute la journée. La valeur des soldats romains leur permit de triompher et la flotte venète fut entièrement détruite (ce jour là, il n'y eut pas de vent). César les traita avec sa cruauté habituelle: il massacra le Sénat venète et vendit le reste de la population à qui voulut bien l'acheter.

- 56 avant J.C. : Campagnes de Crassus en Aquitaine :  P. Crassus, fils de Crassus, soumet les Sotiates (Lot et Garonne), Vocates et Tarusates.

-  55 : Campagnes contre les Germains Usipètes et Tenctères, premier passage du Rhin : César repousse les Usiètes et Tenctères au delà du Rhin et franchit le fleuve pour affirmer sa puissance en Gaule et défier les Suèves et Sicambres. Le Rhin sert désormais de frontière entre la Gaule et la Germanie.
Il veut exterminer les Eburons, mais ne pouvant y arriver seul, invite les peuples voisins à les piller et les massacrer…

- 55 avant J.C. : Première expédition en Grande-Bretagne : César attaque aussi la Grande-Bretagne qui, avec l'aide de la Germanie, soutient la résistance gauloise. 

- 54 - Guerre contre les Carnutes et les Eburons : Les Belges se révoltent sous leur chef, Ambiorix. La rébellion s'organise chez les Carnutes, les Sénons et les Éburons.

Les Carnutes (actuel pays de Chartres) proposent de déclarer la guerre nationale. Un prince arverne est choisi comme chef, il s'agit de Vercingétorix. Il entreprend de se rallier la majeure partie de la Gaule centrale et de l'Armorique et d'organiser un grand soulèvement. Vercingétorix lance une attaque contre la Provincia, afin de couper la communication entre les Romains en Gaule et l'Italie. L'attaque est un échec et Vercingétorix doit se replier au pays Arverne. 

Pendant ce temps, sur les limes (frontières) de l'est, les Eburons prirent par surprise un camp d'une des légions et massacrèrent la quasi totalité de la garnison, chefs y compris dont Titurius, un des lieutenants de César. Encouragés par ce succès, les Gaulois assiégèrent Q. Cicéron (frère de l'orateur) dans son camp.

César prit le commandement de deux légions et libéra Cicéron.  Partant du principe que la terreur facilitait l'obéissance des vaincus, il saccagea le pays des Ménapes et des Trévires permettant même aux peuples voisins de se joindre à la curée.

- 54 avant J.C. : Seconde expédition en Grande-Bretagne de César, il soumet les peuples du bord de la Tamise.
En Gaule, les Gaulois n'acceptent pas la domination romaine et s'unissent de plus en plus pour contrer César.
Les Belges déclenchent les assauts, les autres peuples gaulois suivent, mis à part les Eduens (alliés traditionnels de Rome) et Rèmes.

- 53 : César utilise la terreur pour retarder le soulèvement général de la Gaule. Les Belges attaquent toutefois mais sont refoulés. Les Sénons et Carnutes se soumettent sans combat. César part pour l'Italie en laissant ses troupes dans le Nord de la Gaule.

- 52 - Guerre contre Vercingétorix : Les Romains assiègent Avaricum (Bourges). Les Biturges refusent d'appliquer la technique de la terre brûlée et de sacrifier leur ville, tel que l'avait demandé Vercingétorix. Malgré une résistance héroïque, la ville est vaincue et 40 000 habitants périssent. Ce désastre sert de leçon et l'autorité de Vercingétorix est raffermie.

- 52 : La Gaule entière se soulève, sous le commandement de Vercingétorix, chef des armées Arvernes.
César repasse les Alpes, suite au massacre de négociants romains à Orléans. Il franchit les Cévennes et pénètre chez les Eduens pour se regrouper chez les Lingons. Il rassemble ses troupes et envisage d'attaquer l'Auvergne pendant que Labiénus attaquera le Nord.
César espère ainsi maintenir les Eduens sous "l'autorité" romaine et empêcher un soulèvement général gaulois.
César prend Orléans, Bourges et fait le siège de Gergovie, oppidum défendu par Vercingétorix, dont il n'arrive pas à s'emparer et perdant 800 hommes. Cette victoire de Vercingétorix entraîne les Eduens à s'allier contre César. Celui-ci perd ainsi la Bourgogne et l'axe Paris - Lyon.
Durant 2 à 3 mois, César réorganise son armée et recrute des cavaliers germains. Vercingétorix profite de ce laps de temps pour imposer son commandement aux troupes résistantes et instaurer un front uni face à César.
Vercingétorix commence à envahir la Narbonnaise pour encercler les troupes romaines et les couper de l'Italie.
César comptait continuer à attaquer l'Auvergne et le Nord mais il devient indispensable qu'il regagne la Narbonnaise.
César quitte la Gaule, Vercingétorix attaque l'armée romaine en marche, mais celle-ci déjoue l'embuscade,  grâce aux cavaliers germains (ces derniers lui rendront plusieurs fois de fiers services).

- 52 : Les Gaulois se replient dans la place forte d'Alésia. César fait le siège de la ville.
Vercingétorix appelle des troupes à son secours. L'armée de secours, arrivée plus d'un mois après, attaque les circonvallations, l'attaque est un échec. L'armée de secours quitte le théâtre des opérations. Vercingétorix est contraint de se rendre le 27 septembre de l'an 52 avant J.C.. Il sera envoyé à Rome et étranglé six ans après.

- 51:  César vient à bout des derniers bastions de résistance gauloise. Il soumet les Bituriges, Carnutes, Bellovaques et attaque l'Aquitaine. Il assiège la place forte d'Uxellodunum et détourne l'eau alimentant la ville pour obtenir la reddition des résistants.



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