Les accès à l'oppidum


Les accès à l'oppidum :



Il y avait trois possibilités pour accéder  avec une troupe nombreuse à l'oppidum de Chaux-des-Crotenay:

1 - Par le plateau de Cran en passant par Sirod. Ce plateau débouche au-dessus du village actuel de Syam. Par une pente raide mais praticable il permet l'accès à la plaine. Une troupe peut déborder le plateau en passant par dessus la Côte Poire en longeant les falaises. Ces deux accès sont verrouillés par le camp nord dont il reste de très importants travaux de circonvallation et contrevallation.

2 - Par la vallée de l'Ain on a un accès direct à la plaine de Syam. Néanmoins c'est une vallée étroite (100 à 300m), bordée d'un côté par l'Ain et ses affluents, la Lemme et la Saine ainsi que par des hautes falaises. De l'autre côté la vallée est limitée par la Côte Poire, ses pentes très raides ainsi que par quelques falaises. Le village de Syam se situe sur un petit plateau qui surplombe la vallée d'une quinzaine de mètres. C'est là, profitant de cet agger naturel que ce situe le camp de la plaine.

3 - Par le plateau de Vaudioux en passant par Pillemoine, c'est le chemin qu'emprunte l'actuelle N5. Ce plateau débouche d'un côté sur la vallée encaissée et impraticable (à l'époque) de la Lemme, de l'autre côté dans la plaine humide au pied de l'oppidum.

Le commandant de l'armée de secours Vercassivelonos avait deux choix, soit tenter de joindre à tout prix les assiégés par l'itinéraire 3 et remettre son commandement à Versingétorix, soit écraser les Romains et s'attirer la gloire à lui. C'est cette dernière solution qu'il a choisit en attaquant à la fois par les itinéraires 1 et 2.

L'itinéraire 3 était sans doute aussi barré par des circonvallations, tandis que le camp de plaine et les troupes du camp nord présentaient une menace importante. Mais ce chemin était une alternative d'autant que le bord du plateau se termine par de longues et impraticables falaises qui auraient protégé le flanc gauche des attaquants. La Lemme et les falaises cloisonnaient le champ de bataille. En prenant cet itinéraire, Vercassivélonos isolait ses troupes des forces principales des Romains, stationnées dans le camp de plaine et dont la marche de manoeuvre était limitée par la nature des lieux.



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