Les tourelles
cuirassées Les tourelles
cuirassées
1888
Alors qu’en France on s’intéresse de très près aux
tourelles éclipsables, partout ailleurs en Europe c’est
l’heure de gloire pour les coupoles tournantes. En effet,
Brialmont en fait équiper tous les forts qu’il dresse
autour de Liège et de Namur. Ce sont ainsi 94 tourelles de
différents types qui vont être réalisées et installées dans
les fortifications belges. (Il faut évidemment rajouter à ce
nombre les 77 tourelles à éclipse pour canon de 57 mm citées
plus haut. Ce qui fait un total impressionnant de 171 tourelles
et coupoles dont la société Gruson fut la plus grande
bénéficiaire). En voici le détail :
- Coupoles construites par la firme Cockerill, sous licence Chatillon et Commentry : 22 exemplaires armés d’un seul canon de 120 mm.
- Coupoles construites sous licence
Gruson : 41 exemplaires équipés de 2 pièces de 150 ou de 120
mm. 31 exemplaires équipés de l’obusier Krupp de 210 mm.
Le 210 mm tirait un projectile de 91 Kg à 7 km , ce qui en
faisait une arme redoutable. La coupole avait un diamètre de 4
mètres. Sa cuirasse était composée de 2 plaques métalliques
de 8 et 6 cm séparées par une couche de plomb de 2 cm et
doublées d’une tôle d’acier de 4 cm.
L’avant-cuirasse était toujours en fonte dure mais avec une
épaisseur de 60 cm. L’Allemagne produisit également
quelques exemplaires de cette dernière coupole pour ses
fortifications de l’ouest. Ainsi 2 batteries en furent
équipées dans la grande place de Metz :
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- Batterie du Chêne à 2 coupoles ( Nord de Metz )
- Batterie du fort de St Quentin ( Feste Von Manstein ) à 2 coupoles également. Ces dernières sont toujours visibles. A la même époque, les Italiens modernisèrent une partie de leurs forts en les dotant de tourelles et de batteries cuirassées. Certains d’entre-eux furent équipés de tourelles à éclipse de 57 mm, de tourelles tournantes de 120 mm (les deux types vraisemblablement produits par Gruson), ainsi que de tourelles pour canons de 149 mm. Ces dernières existaient en 3 modèles différents. Achevé en 1981, le fort du Chaberton comportait huit tourelles de 149 cuirassées à peine de 5 cm. Elles furent mises hors de combat par l’artillerie française le 21 juin 1940.
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Toujours vers 1888, les Hollandais édifièrent plusieurs ensembles fortifiés pour mettre à l’abri certaines villes côtières, estuaires et voies d’eau. Des tourelles tournantes pour canons de 305 mm, 240 mm, 150 mm, furent installées. Par exemple, le fort d’arrêt Hoek van Holland comportait deux tourelles à 2 x 240 mm et une tourelle pour 2 canons de 150.
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