La conception du Westwall est très simple. On déploie une division d'infanterie en position défensive, puis on coule un Bunker au dessus de chaque mitrailleuse, chaque canon antichar, chaque poste de commandement, poste de secours, troupe de réserve et pièce d'artillerie.

Lorsque le secteur a une valeur stratégique importante ou est démuni d'obstacle naturel, les divisions de campagne défendent alors un front plus étroit et plus profond. Au nord de Wissembourg la densité des constructions atteignait 70 ouvrages au km2. En règle générale on notait une densité de 15 à 20 ouvrages par kilomètre de front.

Ce déploiement se faisait donc selon les conceptions de 1917, au plus près de la frontière. En arrière, à 20 kilomètres se trouvait en général une ligne de défense anti-aérienne du territoire composée d'artillerie anti-aérienne et renforcée de temps en temps de Bunker.

La défense antichar est particulièrement soignée. Elle est composée soit de lignes de "dents de dragons" en béton soit de rivières ou de ruisseaux aménagés en fossés humides.

Les Bunker comprennent généralement une chambre de tir (active) et une chambre de repos (passive) et abritent une ou deux mitrailleuses et le groupe qui les sert et assure leurs défenses rapprochées.

La structure des Bunker antichar ou d'artillerie est analogue. Il y a toujours une partie active et une partie passive pour les munitions et l'équipage.

Dans quelques rares secteurs ont été construits des B-Werk, casemates puissantes comprenant des cuirassements et dotées d'un équipage permanent.

On voit donc que le Westwall reposait sur une conception simpliste mais qui ne devait servir que les quelques semaines nécessaires à la conquête de la Pologne. Il immobilisait des milliers d'hommes inaptes au combat en rase campagne,  mais immobilisait aussi de fait les armées alliées.





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