Le montage du moteur Sulzer


Le mois de mai a vu l'achèvement du chantier de peinture de la gare avant et de la galerie de liaison à destination des blocs 5 et 6. Dans la foulée, nos bénévoles entreprirent de repeindre la soute à munitions ou est exposé le Sulzer du Hochwald, et qui est destinée à devenir une extension de notre exposition de matériel électro-mécanique de la Ligne Maginot. Sous la voûte, le réseau de monorails Tourtelier sera nettoyé et préservé par une solution grasse. Puis vint le moment de s'attaquer au Sulzer lui-même. La grosse machine à six cylindres, prolongée par la volumineuse génératrice, n'avait rien de très attrayant.

Elle était incomplètement remontée et bien terne sous la couche d'huile figée qui avait fini par imbiber ses organes au cours de décennies de fonctionnement. Nos bénévoles entreprirent de la dégraisser et de remonter les éléments manquants. Avant la fermeture des trappes de visite, tous les organes internes furent badigeonnés de graisse. Puis vint la mise en peinture. Rapidement, la masse inesthétique reprit des couleurs : rouge pour la distribution du gasoil, bleu pour le circuit de refroidissement, jaune pour le circuit de graissage, vert pour l'air comprimé. A la fin du mois d'août, la bête avait retrouvé toute sa splendeur, tout comme la génératrice qui avait été peinte en gris clair.

Entre-temps, nos bénévoles avaient amené l'ancien transformateur de 200 kva de la cellule haute tension, située au pied de l'entrée des hommes. Bien que datant de la rénovation de 1950, le gros engin avait été désaffecté lors de la remise en état de la cellule, en 1984, et transporté quelques mètres plus loin. Décision fut prise de l'ajouter à l'exposition du bloc 4, encore fallait-il le transporter jusque-là. Ce ne fut pas une mince affaire. A son tour, il subit une cure de jouvence avant d'être installé dans le prolongement du Sulzer. On intercala d'ailleurs un transformateur plus modeste, histoire de bien présenter le cyle de la transformation et de la production d'énergie.

Puis ce fut le tour des bouteilles d'air comprimé, repeintes et fixées au mur près du Sulzer. On y releva la date du premier contrôle de conformité, qui se déroula le 19 mai 1934. A ce stade, l'ébauche d'exposition avait déjà fière allure, et les visiteurs s'arrêtaient souvent pour voir les bénévoles au travail. Comme l'objectif était aussi de remettre en valeur des éléments provenant de l'ouvrage du Hochwald, notamment ceux de la sous-station traction qui nous avait été offerte par le commandement de l'armée de l'air, on décida d'exposer également le tableau de distribution 4440/600 volts, ainsi que l'imposant groupe convertisseur de cette station.















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