Les ouvrages du secteur fortifié du Jura


Le secteur fortifié du Jura dans la

 stratégie de la Ligne Maginot.

L'hypothèse BELGE :

Dans son projet d'origine, la Ligne Maginot désigne la Belgique comme glacis de la France.

En effet, pour enfoncer la Ligne Maginot, les Allemands devaient mobiliser beaucoup de moyens et surtout de l'artillerie lourde. Cette artillerie ne sera d'ailleurs opérationnelle qu'en 1942, sachant que la guerre a accéléré son développement.

La Belgique était un enjeu pour la France et l'Allemagne. En effet, si la France tenait la Belgique, celle-ci avait à portée de canon le bassin industriel et minier de la Ruhr. Inversement, si l'Allemagne tenait la Belgique, celle-ci avait à portée de canon le bassin industriel du Nord-Pas-de-Calais.

Enfin, si les Allemands tenaient la Belgique et la Hollande, ils neutralisaient les ports et compliquaient le ravitaillement des Anglais, tout en mettant facilement l'Angleterre à portée de leur aviation.

On remarque donc que la Belgique avait stratégiquement une égale importance pour les trois protagonistes, les Allemands, les Anglais et les Français.


L'hypothèse SUISSE :

Le projet Ligne Maginot désignait aussi la Suisse comme couloir d'invasion potentiel. Cette hypothèse devenait surtout valable en cas d'attaque conjointe de la part de l'Allemagne et de l'Italie.

En comparaison de l'option "Belgique", l'option "Suisse" avait stratégiquement une faible valeur.

Cette situation explique pourquoi le secteur fortifié du Jura fut le parent pauvre de la stratégie de la Ligne Maginot. On se contenta d'ériger quelques ouvrages de faible valeur sur les principales pénétrantes, principalement dans les régions de Morteau et de Pontarlier.




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