Un petit tour dans les bois



On connaît le fort de Schoenenbourg sous bien des aspects : les longues galeries souterraines, les installations techniques, l'armement, les blocs de combat, mais aussi les masses imposantes des entrées, les tourelles émergeant à peine du sol, etc,.

Mais peu de nos membres, même les plus avertis, connaissent certaines particularités présentes dans le périmètre de notre ouvrage, particularités qui ne sont situées ni sur les arrières, ni sur les avants.

Pour en savoir plus, examinons un peu la topographie des lieux. D'entrée, il faut savoir que le fort est implanté sous un promontoire qui prend naissance au nord du village de Schoenenbourg et qui s'étend, sur un axe Nord-Est jusqu'aux blocs de combat de l'ouvrage, où culmine le bloc n°4 à l'altitude de 200 m.


Si, à l'aplomb du poste de commandement et sur tout le périmètre des blocs de combat, les dessus sont bien dégagés, puisque étant des pâturages, tout le reste de l'ouvrage est enfoui sous le bois du Rottenwald (Hunspach) et du Gemeindewald (Ingolsheim), les deux ne faisant en réalité qu'un.

Chaussons donc nos souliers de marche et dirigeons-nous vers cette partie des dessus du fort où rien n'indique la présence de souterrains, vingt-trois mètres plus bas. Rien ou presque, car il suffit de s'écarter un peu du chemin d'exploitation, d'ailleurs balisé en partie par le Club vosgien, car faisant partie d'un circuit pédestre.

En empruntant le chemin qui suit la lisière du Rottenwald, et qui contourne l'entrée des hommes, nous pouvons remarquer, sous une sapinière, un vaste monticule qui résulte des déblais provenant des puits d'extraction n°1 et 2. Nous l'appelons communément "le terril Est"

Toujours en lisière de la forêt, le sentier débouche sur la crête qui s'étire vers la droite jusqu'aux blocs de combat. On arrive ainsi à l'aplomb de la galerie principale, à l'endroit où elle s'incurve fortement, au niveau de la morgue. De là, elle s'étend vers le Nord-Est, jusqu'aux avants. Mais, curieusement, la galerie principale ne suit pas le tracé de la crête, où elle pourrait bénéficier de la protection maximum du terrain la surplombant, mais elle longe cette dernière à une vingtaine de mètres en contrebas.



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