Les combats de 1940 - Détails des opérations


03.10.39 : le Sous-Secteur communique : " Etat de guerre non confirmé. Eviter tout incident de frontière. Interdire de franchir la frontière, mais si l'ennemi pénétrait chez nous, le refouler à coups de fusils. ".

06.10.39 : le Sous-Secteur communique : " Etat de guerre confirmé. Redoubler de vigilance. ". Vérification des munitions (douilles bosselées entraînent des incidents de tir).
Mot d'ordre : " Pas d'histoire de provocation, pas de bruit. "

Mois de décembre : incursions allemandes.

01.01.40 : échange de vœux entre ouvrages. Essais de tirs : tourelle de 81 OK à part quelques pannes de noria.

20.03.40 : installation de la batterie de deux canons de 120L de Bange sur les avants, qui sera servie par les servants de la tourelle mortiers.

Avions ennemis. La DCA est trop en arrière. On étudie le tir fusant de 75. L'ouvrage accueille une visite.

10.05.40 : c'est par les postes radios que l'équipage apprend que l'offensive allemande à l'Ouest a commencée. Elle s'étend pour l'instant aux Pays-Bas et à la Belgique. Survol de l'ouvrage par des avions allemands. "Poussée ennemie sur la Moselle. Doublez de vigilance."

11.05.40 : le commandant de Groupement donne aux artilleurs d'ouvrage l'ordre suivant : " Alerte permanente DCA. Ouvrir le feu sur tout avion reconnu ennemi. " Grosse activité aérienne dans le secteur, le terrain d'aviation de Haguenau est bombqrdé, le train sur voie de 60 est attaqué : bilan plusieurs tués. Par contre l'artillerie allemande est muette.

12.05.40 : nombreux avions allemands hors de portée des tourelles de l'ouvrage. La TSF annonce de violents combats sur la Meuse à Sedan.
Ordre du jour du commandant en chef : "L'attaque ennemie que nous avions prévue depuis octobre dernier s'est déclenchée ce matin. C'est une lutte à mort qui s'engage entre l'Allemagne et nous. Les mots d'ordres sont pour tous les Alliés : calme, énergie, confiance. Comme l'a dit il y a vingt-quatre ans le Maréchal Pétain : Nous les aurons".

13.05.40 : dès 5h00 les avions allemands survolent l'ouvrage en formation. La TSF annonce des attaques sur Sedan et Longwy.

14.05.40 : vers 3h00 violents combats sur la Lauter, notamment au Moulin de Saint-Rémy à Altenstatt.
3h22 : le Commandement du Groupement ordonne un tir de protection du moulin : B3 tire 80 coups.
3h35 : compte rendu au Groupement sur l'exécution du tir RO sur la Lauter, à la demande de l'infanterie.
Les postes avancés se replient et Saint-Rémy, la Ciblerie et la maison forestière de la Hardt sont en flammes.
L'artillerie allemande est très active (plus de 600 coups).
Bilan des villages détruits ou attaqués : Schleithal, Salmbach, Niederlauterbach.
Jusqu'à 23h40 : tirs d'artillerie sur le Mundat d'où les Allemands essayent de déboucher.
Les Allemands ont repéré la section de 120 sur les avants : leur artillerie encadre la position et des caisses de gargousses sont détruites.
18h30 : Oberseebach est en feu.
20h40 : 13 coups de 280 sur les avants.
Nuit : tirs conséquent sur les Allemands qui tentent de déboucher de la corne sud-ouest du Mundat.
La TSF annonce la chute de Sedan et Longwy.
Bilan de la journée : 900 coups tirés par le Groupement ; l'artillerie allemande a pilonné les villages depuis Schleithal jusqu'au Rhin ; recul des français sur les avant-postes fortifiés ; les tentatives allemandes de percé ont échouées sous le feu nourri et précis des ouvrages ; le Commandant du Groupement demande une mission photo dans le secteur de Budenthal où se poste la batterie de 280 qui a tiré sur l'ouvrage, mais aucun avion n'est disponible ; les munitions de réserve doivent être ramenées dans l'ouvrage.

15.05.40 : de 4h00 à 6h40 : tourelles en alerte pour protéger le col du Pigeonnier. Sinon, matinée calme.
11h00 : mouvement de troupe allemande à l'ouest de Schleithal : les observateurs demandent des tirs nourris.
Après-midi : l'artillerie allemande tire plus de 200 coups de 105 sur Hunspach, le Geisberg et Altenstatt dont le clocher est décapité.
Vers 15h00 : l'artillerie prend à partie les avants en tirant 20 coups de 280 ; résultats : réseau antichar touché, entonnoirs de 6m de diamètre et 2,50m de profondeur. Ces tirs proviennent de Budenthal (à 11.500m), hors de portée des tourelles (10.000m).

16.05.40 : vers 4h00 : tirs allemands de riposte contre les tirs des tourelles de l'ouvrage.
Journée calme. Tir de 40 coups de l'ouvrage sur une section d'artillerie allemande au sud du Mundat.
Pendant la nuit : forte activité de l'artillerie allemande.
Bilan : ces deux derniers jours, 684 coups ont été tirés par les ouvrages.
Situation au soir : la ligne de défense de la Lauter est abandonnée, ainsi que les villes de Wissembourg et d'Altenstatt.
LE FRONT : il s'étend comme suit : ferme Boersch, Climbach, Tour de Scherhol, Maison Forestière de Scherhol, cotes 290, 276, 249, 243, monument allemand du Geisberg, le château du Geisberg, côte182,4, ferme de Geitershof, les blocs d'Oberseebach, de Trimbach et de Kuhlenmühl.

17.05.40 : l'ouvrage tire sur Rechtenbach, Altenstatt et Saint-Rémy.
Bilan : 926 coups tirés par les ouvrages.

18.05.40 : nuit et matinée calmes.
Dès 14h00 : duel d'artillerie : tirs de 60 coups de 120 sur les villages de Bobenthal et le château Saint-Paul. Riposte allemande sur le village de Rott, d'Altenstatt et sur le camp de Drachenbronn.
Bilan : 304 coups tirés par les ouvrages.

19.05.40 : nuit et matinée calmes.
12h00 : tirs (300 coups) d'artillerie allemande sur Rott, Geisberg, Steinseltz, Oberhoffen, Ingolsheim et sur l'ouvrage.
16h30 : batterie allemande repérée au sud de Schweighoffen et prise à partie par la section de 120 des avants réglée par l'observatoire 7 (O7).
18h15 : les Allemands sont dans Wissembourg et Altenstatt. L'infanterie demande des tirs qu'effectuent les tourelles de 75.
20h45 : aperçu d'une fusée rouge à six feux dans le secteur de Rott ; pilonnage de la position qui arrête la progression des troupes allemands.
Et jusqu'à 1h30 les routes forestières sont pilonnés par les tourelles de 75.
Bilan : 760 coups tirés par les ouvrages.

20.05.40 : matin : l'artillerie allemande tire sur le Hochwald, sur Geisberg, Oberhoffen, Ingolsheim, Climbach, Cleebourg, Steinseltz et Riedseltz.
12h00 : infanterie allemande signalée au sud de Wissembourg ; les sections de 120 du Hochwald et de l'ouvrage prennent ce secteur sous leur feu (30 coups).
13h00 : tir d'arrêt sur Climbach.
L'ouvrage effectue des tirs de DCA sur des Henschel (reconnaissance) ou Heinkel (bombardier) ?

21.05.40 : l'artillerie allemande tire sur le Geisberg, la côte 276 et le sud de Cleebourg , ainsi que sur Aschbach, Hoffen et Stundwiller de façon plus soutenue ; petite anecdote sur ces tirs, sur les 100 coups tirés les observateurs ont remarqué qu'un tiers des obus n'ont pas éclaté !
Vers 11h00 : l'ouvrage tir sur un avion allemand.
21h50 : l'ouvrage intervient devant la côte 276, où des patrouilles allemandes viennent reconnaître la ligne de défense.

22.05.40 : journée calme. L'artillerie allemande tire près de 400 coups sur la ligne de surveillance, sur Rott, Steinseltz et le Geisberg.
Nombreux avions survolent le secteur.
Bilan : 132 coups tirés par les ouvrages.

23.05.40 : 2h45 à 4h10 : l'artillerie allemande tire sur la ligne de surveillance.
Bilan : 312 coups tirés par les ouvrages.

24.05.40 : journée très calme ; visibilité parfaite !

25.05.40 : l'artillerie allemande tire 120 coups comme riposte aux tirs des ouvrages, sur les villages de Steinseltz, Cleebourg, Oberhoffen et le Geisberg.
Les observateurs n'aperçoivent pas de soldats allemands, comme s'ils avaient disparu !
15h00 : l'artillerie allemande prend pour cible la Ferme de Schafbusch.
15h45 : le B4 tire sur la côte 276, car des troupes allemandes ont tentées de la conquérir.
20h40 puis à 23h00 : déclenchement de tirs de protection ; ce qui entraîne une riposte de l'artillerie allemande sur l'ouvrage (50 coups de 150).
Bilan : 336 coups tirés par les ouvrages. Les batteries de 75 des intervalles son retirées.

26.05.40 : l'artillerie allemande tire sur le Geisberg ainsi que sur les casemates d'Aschbach qui reçoivent 35 coups. L'ouvrage reçoit également 30 coups de 150 ; cette fois-ci on déplore des dégâts et la première victime de l'ouvrage : la cloche de guet de B5 est touchée à la base et son épiscope est brisé, en projetant des débris qui ont tué le guetteur d'infanterie sur le coup.
Bilan : épiscope détruit au B5.

27.05.40 : journée calme.
18h24 : l'ALVF allemande se met en action et tire 6 coups autour d'Oberroedern.
19h50 : l'ALVF allemande tir sur Mattenmuhl, à l'est de Lobsann.
L'ouvrage est ravitaillé par voie de 60 et réceptionne 4000 obus explosifs de 75 Mle 17 et les nuits suivantes 8000 obus de 75. La dotation réglementaire de l'ouvrage est dépassée.

28.05.40 : nuit agitée.
1h35 : tirs effectués sur le bois des Juifs sur demande de l'infanterie. Par contre la journée est calme.
L'artillerie allemande tire sur les villages de Cleebourg, Riedseltz et Hunspach.
17h00 : l'ouvrage tire 20 coups entre le moulin Saint-Rémy et la forêt car des mouvements de troupes allemandes ont été signalés.
Bilan : 214 coups tirés.
Message du G.Q.G. :
" Ferté perdu grâce aux trous d'obus crées par les bombardements,
Eben-Emael grâce à un parachutage sur les dessus.
D'où les recommandations :
1°) Tirs fusant sur les ouvrages voisins
2°) Surveillance active exercée à l'extérieur contre les parachutistes. "
Envoi de 3 chars FT17 pour défendre les dessus de l'ouvrage, ainsi qu'une batterie de canons de 25mm de DCA.
Les patrouilles de nuit sont renforcées.

29.05.40 : temps magnifique et visibilité excellente. L'artillerie allemande tire 200 coups sur les villages de Riedseltz, Hunspach, Oberhoffen et tout particulièrement Oberlauterbach avec 500 coups. La batterie de 120 des dessus tire 30 coups sur le clocher de Schleithal où les Allemands ont postés un observateur.

30.05.40 : l'artillerie allemande tire 100 coups sur les villages de Steinseltz et Grossenwald. Une batterie lourde française tire 20 coups sur la lisière nord d'Hatten.

31.05.40 : journée très calme, brumeuse au sol avec visibilité médiocre.

01.06.40 : les entrées de l'ouvrage voisins du Hochwald sont la cible d'une pièce de 280 allemande.
16h00 : le commandant règle depuis O7 le tir sur le clocher de Schleithal ; la batterie de 120 met 3 coups au but sur 30 tirés à une distance supérieure à 10km puis tire 28 coups sur Obere-Ringasse où les Allemands ont dissimulés la route sous des filets de camouflage ; elle tire encore 4 coups sur la tuilerie de Salmbach où une batterie allemande est repérée.
Bilan : 220 coups tirés.

02.06.40 : l'artillerie allemande tire sur les villages de Trimbach, Siegen et Buhl.
3h40 : l'infanterie française demande un tir de protection pour un coup de main exécuté par les chasseurs sur la Villa Alfred. L'ouvrage tire 60 coups.
Après-midi : la section de 120 tire à nouveau sur le clocher de Schleithal avec 3 coups au but sur 12. Puis elle tire sur la station et la côte 144 où les Allemands tentent de dissimuler les mouvements de véhicules vers le village.
Bilan : 108 coups tirés.

03.06.40 : R.A.S. ! Une légère brume de chaleur affaibli la visibilité.

04.06.40 : nuit calme.
15h00 : O92 règle la section de 120 sur Schleithal. Le commandant suit à la jumelle les tirs, quand tout à coup un nuage noir enveloppe une des deux pièces de 120. Le tir est tout de suite stoppé. Plus de réponse au téléphone. Le P.C. d'ouvrage signale : " Incident à la section de 120 … des blessés !… "

Le Commandant se déplace en voiture à Schoenenbourg, où la nouvelle a déjà semé la consternation parmi les hommes de garde de l'entrée munitions, qui parlent de plusieurs blessés graves. L'infirmerie de l'ouvrage est pleine. Le médecin s'affaire auprès des blessés qui sont pansés. Deux d'entre eux gisent sur des brancards. L'un des blessés saisit les mains du 

Commandant, qui se penche sur lui. Sa bouche grande ouverte, cherche avec peine de l'air pour sa poitrine défoncée. Pas de cris. La morphine injectée à haute doses assomme les blessés. Les blessés légers sont agités, nerveux. Ils discutent âprement et se questionnent : qu'est-ce qui s'est passé ? De si bons canons ! Le tir marchait si bien !…

Les ambulances demandées à Haguenau arrivent et emmènent vers l'hôpital trois blessés couchés et cinq assis, qui vont passer sur le billard.

Le Commandant gagne la section pour une première enquête. La position est dans un triste état. L'obus allongé, éclatant à hauteur des tourillons, a coupé le tube en deux et les morceaux ont sauté en arrière de la crosse. Fauchées par les éclats, les roues sont brisées et le grand fût s'est incliné comme une bête blessée. Le personnel de la pièce n'a pas de pertes. Ce sont les servants de la pièce voisine qui ont été atteints par la gerbe d'éclats. Les armements sont endommagés. Gradés et servants sont encore trop choqués pour pouvoir fournir des explications précises, mais il semble que l'accident doive être imputé à la fabrication défectueuse d'une fusée. On remet de l'ordre dans la section.
La première pièce est ré équipée et tire, quelques instants après, 6 coups sous les ordres du capitaine Cortasse, qui reste parmi les servants pour leur rendre confiance dans leur vieux mais excellent matériel.

Des officiers spécialistes viennent examiner matériels et munitions. Ils incriminent les fusées qui ont d'ailleurs causé d'autres incidents graves dans les batteries du secteur. Le lot douteux est retiré des approvisionnements et remplacé.
Le Commandant donne l'ordre de construire immédiatement, sur toutes les positions, des pare-éclats pour protéger les tireurs et prescrit que tout le personnel devra s'abriter avant chaque départ. Des propositions de récompenses sont établies pour les blessés.

Bilan : blessés graves : canonniers Derrendinger, Weisreiner et Matt ; blessés légers : adjudant-chef Eschenlauer, brigadier Vonau, brigadier-chef Stenger et les canonniers Franck et Payen.

05.06.40 : calme absolu. Le commandant Rodolphe se rend à l'hôpital d'Haguenau pour visiter les blessés d'hier. Le canonnier Derrendinger est au plus mal ; on lui a retiré de la poitrine un éclat d'au moins 300 grammes provenant du tube du canon. Le Médecin-chef de l'hôpital demande pour lui la Médaille militaire qui est aussitôt accordée. C'est le Commandant qui lui la remet. Le canonnier Matt est transféré sur Saverne pour une amputation. Les autres sont hors de danger.

06.06.40 : décès du canonnier DERRENDINGER dans la nuit suite à ses blessures. La ville de Haguenau est évacuée.

07.06.40 : le canon de 120 en état, tire 35 coups sur Schleithal où passe un convoi allemand. Un avion est touché au-dessus de la vallée de la Sauer (Heinkel ?).

08.06.40 : le temps est beau et chaud. Le canon de la section de 120 tire 28 coups sur le bois des Juifs. Le bloc 3 vérifie les éléments sur un tir d'arrêt sur le bois. Mise en place d'une nouvelle section de 120 près du bloc 7.

09.06.40 : mise en batterie de la section de 120 sur plate-forme blindée avec pare-éclats. Le personnel de la tourelle de 81 est fréquemment réveillé pour des alertes aux parachutistes.

10.06.40 : après-midi : essais de tir de protection sur l'ouvrage par le Hochwald.
15h00 à 18h00 : le canon de 120 de la première section tire 50 coups sur Schleithal et la gare.
Bilan : 140 coups tirés.

11.06.40 : l'artillerie allemande tire 50 coups sur la côte 276 et sur le PO4 ; tir de harcèlement sur : pont sud de Wissembourg, sortie sud de Wissembourg, sur Weiler et ses pentes, puis sur la Villa Alfred.
15h00 : la section de 120 tire 20 coups sur Bobenthal et 10 coups sur Niederschleitenbach.
15h40 : la section de 120 tire 45 coups sur Schleithal.
Combats au col du Pigeonnier sous l'orage.

12.06.40 : R.A.S. Une brume épaisse rend la visibilité mauvaise. L'artillerie allemande franchie la Lauter.

13.06.40 : Message su P.C. du S.F.H. à Walbourg :
" Le S.F.H. constitue une division de marche ayant pour mission de s'établir en barrage antichar entre Nuit-Sous-Rivière et Chaumont. TOUTE l'artillerie part. Se tenir prêt à DETRUIRE les Ouvrages au reçu de l'ordre de leur évacuation. "
Conséquences : les 2 canons de 280 d'ALVF de Rittershoffen partent sans avoir tiré un obus depuis leur installation en septembre 1938 ! Il ne reste plus que 40 pièces d'artillerie sur les 408 d'origine.
14h30 : l'ouvrage tire 50 coups au nord-est du Geisberg et sur les lisières de Schleithal. La section de 120 tire sur la partie sud de Schleithal mais au bout du troisième coups la plate-forme se déverse suite aux efforts des derniers jours : se sont les derniers coups de la section de 120.
La tourelle mortier intervient peu à cause de sa faible portée.

14.06.40 : de nombreux avions survole le secteur d'est en ouest. Les tourelles tirent sur les avions sans grand succès. La visibilité est bonne aujourd'hui. Importante circulation dans Schweighoffen.
15h00 : la nouvelle section tire 30 coups sur les troupes allemandes au sud-ouest de Schleithal.
22h00 : l'ouvrage tire 40 coups sur le pont au sud de Wissembourg.
Les Allemands ont tentés de traverser le Rhin en radeaux pneumatiques.
Bilan : 194 coups tirés.
Front au soir du 14 :
Ferme Boesch Route de Climbach au col du Pigeonnier Maison forestière de Scherhol Côte 276 Crête du Geisberg, hameau de Geitershof Blockhaus Oberseebach, blockhaus Trimbach, nord de la côte 194 et du village d'Eberbach pour rejoindre Seltz.

15.06.40 :
2h50 : les PA du Geisberg réclament 2 barrages pour repousser de fortes patrouilles allemandes. Ce sont les blocs 3 et 4 qui effectuent ce tir de barrage en tirant 20 coups au sud de Wissembourg.
3h00 à 4h00 : l'ouvrage tire 40 coups sur la sortie nord-est de Wissembourg et 40 coups sur le passage en dessous d'Altenstadt.
3h00 : l'artillerie allemande ouvre le feu sur les villages du sous-secteur d'Hoffen.
Attaques allemandes sur les PA ; PA 8 et PA 9 sont vite enlevés, créant une brèche où les Allemands s'infiltrent et commencent à encercler les PA voisins.
4h48 : l'ouvrage effectue un tir d'arrêt au profit du PA 7. Le bloc 3 tire 80 coups qui stoppent net une partie de l'avancée allemande, mais de Riedseltz au Rhin la percée continue.
5h00 : les blockhaus d'Oberseebach réclament à leur tour des tirs de protections.
5h15 : le commandant du Groupement fait tirer 100 coups au nord et au nord-est de Geitershof.
Partout les demandes de tirs de protections augmentent.
6h35 : les Allemands se glissent à l'est d'Aschbach vers Stundwiller.
L'ouvrage ne cessent de tirer suite aux demandes de l'infanterie.
8h38 : PA 10 résiste aussi aux attaques allemandes. L'ouvrage tire toujours sur PA 8 et PA 9, tombés.
10h00 : l'ouvrage tire 50 coups sur le bloc est d'Oberseebach que les Allemands ont réussi a prendre. Explosions des pont de Buhl, Aschbach et Rottenmühl. Eberbach tombe entre les mains des Allemands et atteignent la côte 194. La section S5 tire 140 coups qui gênent la progression des troupes allemandes.
13h18 : l'ouvrage appuie la contre-attaque sur le bloc d'Oberseebach. Après 160 coups tirés par les tourelles, 7 hommes reprennent possession du bloc.
17h10 : les Allemands sont signalés à Buhl et à Stundwiller ; 80 coups sont tirés sur ces villages. A Aschbach, occupé, les Allemands installent une MG dans le clocher et tentent de réduire le PA 7. L'ouvrage tire 50 coups puis 100 coups d'obus explosifs, qui tiennent à distance les troupes allemandes.
Jusqu'à 20h30 les tirs (150 coups de 75 et de 120) de l'ouvrage stabilisent la situation. Et toute la nuit, les 2 tourelles de l'ouvrage tirent sans cesse pour protéger PA 7.
18h00 : PA 10 et PA 11 tombent à leur tour. La nuit est calme, les Allemands se regroupent. Le moral des troupes de l'ouvrage est excellent !
Bilan : 5600 coups tirés. L'ouvrage a tiré 3700 coups de 75 et 140 coups de 120. Les servants des tourelles ont travaillés torse nu dans les chambres de tir à cause de la chaleur des tubes surchauffés. Les Allemands ont un nouvel objectif : les saillant que fait la Ligne Maginot vers Oberroedern.

16.06.40 : quelques tentatives allemandes d'approche du PA 7, mais l'ouvrage veille.
05h00 : les blocs d'Oberseebach sont attaqués et notamment le bloc nord ; l'ouvrage tire 280 coups à l'est des 2 blocs.
9h30 : le calme revient.
O3 repère des troupes allemandes dans les vergers au nord d'Aschbach pour attaquer PA 7. L'ouvrage les arrose avec 80 coups ; on dénombre des morts et des blessés côté allemand. Les combats font rage entre Aschbach et Oberseebach.
10h15 : nouvelle tentative allemande sur Aschbach, arrêtée net par les 2 tourelles de l'ouvrage.
12h00 : les Allemands ne renoncent pas ; leur artillerie bombarde PA 7 et les Stosstrupp donnent l'assaut ; l'ouvrage tire sur PA 8 et PA 9 qui servent d'abri aux Stosstrupp ; cela n'empêche pas quelques infiltrations au nord-est mais PA 7 les repoussent.
18h00 : l'ouvrage tire sur le clocher d'Aschbach où se trouve une MG.
19h00 : les Allemands réussissent à infiltrer le village d'Aschbach par le sud.
L'ouvrage effectue des tirs qui dispersent l'infanterie allemande. Cette dernière subit de lourdes pertes humaines.
23h00 : le commandant d'artillerie décide d'effectuer des tirs d'harcèlement sur les objectifs suivants : région de Niederseebach, Oberseebach, Aschbach, Trimbach et Siegen. La consommation en munitions est fixée à 20 coups/heure par cible. Economie des obus de 75 Mle 17 qui s'épuisent à l'ouvrage, bien qu'il ait récupéré 1100 obus Mle 17 sur les batteries de Keffenach.
Bilan : 1712 coups tirés.

17.06.40 : repli du PA 7 sur ordre et formation du PA 5bis. Le PA 4 est réoccupé.
Les Allemands occupent la côte 194 et Neugartenhof.
12h10 : message du P.C. : " Menace d'attaque sur Oberseebach. " ; l'ouvrage tire 200 coups avec l'ouvrage voisin sur le village.
12h30 : O3 signale à l'ouvrage que l'infanterie allemande est prête à attaquer en direction de PA 3. L'ouvrage tire 80 coups qui dispersent les troupes allemandes.
Les Allemands concentrent beaucoup d'effectif dans les villages de Buhl et de Stundwiller.
La Ferme Bellevue est tenue par les Allemands mais sont délogés par les tirs de 37 de la casemate Seltz et par un tir du Schoenenbourg.
Les casemates d'Hunspach sont bombardées par l'artillerie allemande, des 150 de campagnes ; aucun dégât a déplorer.
16h30 : les AP du Geisberg signalent des mouvements dans Wissembourg.
16h55 jusqu'à 18h00 : bombardement (370 coups) du sud de la ville de Wissembourg et Altensadt.
18h15 : quelques mouvements allemands au nord de Lembach.
21h45 : l'ouvrage tire sur Niederseebach, Oberseebach, Aschbach, Trimbach, Siegen et 160 coups sur Stundwiller.
Les Allemands sont également signalés à Eschbach et au sud de Woerth.
Bilan : 1820 coups tirés.

18.06.40 :
3h00 : PA 3 est attaqué par les Allemands ; Geitershof et le bloc nord d'Oberseebach également.
4h10 : PA 4 est à son tour attaqué, mais les tirs d'arrêt de l'Ouvrage voisin les maintiennent à distance.
4h15 : nouvelle tentative sur PA 4, mais les 3675 en casemate du B6 de l'Ouvrage voisin les dispersent.
5h00 : Oberseebach sud est bombardé par les pièces du B6 du Hochwald.
6h04 : le repli du PA 4 est décidé ; les Allemands s'emparent immédiatement du PA 4 mais les canons des blocs B4 et B6 du Hochwald les empêchent de sortir.
PA 5 se replie également : des pièces d'artillerie allemandes sont positionnées au nord-ouest de Trimbach
9h00 : 200 coups s'abattent sur ce nouvel objectif.
PA 5 puis PA 4 sont repris.
17h07 : les Stosstrupp de préparent à redonner l'assaut sur PA 5.
17h56 : sur ordre du P.C. du Groupement et suivant O3, l'ouvrage tire 50 coups sur cette batterie allemande à Trimbach ; les soldats allemands sont éparpillés.
23h00 jusqu'à 01h30 : l'Ouvrage harcèle les routes dans le secteur d'Oberseebach, Niederseebach, Trimbach, Buhl et Stundwiller.
Bilan : 1926 coups tirés.

19.06.40 : à l'aube, les Allemands attaquent ; PA 2, PA 3 et PA 4 tombent ; l'Ouvrage riposte sur Oberseebach et sur les PA évacués où les Allemands ont pris position.
15h10 : l'Ouvrage effectue un tir de DCA au-dessus du Hochwald Ouest. Puis tire sur une colonne de véhicules allemands portant un drapeau blanc entre Niederseebach, Aschbach et la vallée de Seebach.
16h30 : PREMIER BOMBARDEMENT AERIEN sur l'Ouvrage : les entrées sont prises pour cibles.
L'Ouvrage tire sur le carrefour vers Fronackerhof.
18h35 : l'Ouvrage effectue un tir de DCA au-dessus du Hochwald Ouest.
20h10 : l'Ouvrage est bombardé par 20 STUKAS.
22h00 : l'Ouvrage effectue des tirs sur la lisière sud d'Aschbach où les Allemands attaquent la casemate d'Aschbach Est.
L'équipage effectue une sortie pour constater les dégâts et réparer, dégager les créneaux.
Bilan : 2976 coups tirés.

20.06.40 :
12h00 : l'Ouvrage tire sur une colonne allemande à l'ouest de Soultz.
14h00 : l'Ouvrage tire entre Kutzen et Pechelbronn sur des colonnes allemandes. Bombardement de 10 STUKAS.
15h15 : B4 effectue un tir de DCA au-dessus du Hochwald Est.
16h12 : l'Ouvrage tire sur des groupes allemands vers Soultz.
Vers 17h00 : l'Ouvrage effectue un tir d'arrêt de 210 coups au sud d'Aschbach où les Allemands se sont regroupés pour attaquer.
17h29 : l'Ouvrage effectue un tir de 160 coups à nouveau et brise l'attaque allemande.
18h00 : l'Ouvrage effectue 2 tirs de 35 coups sur le nord-est de Stundwiller et sur le nord-est de Buhl où des troupes allemandes ont été aperçu.
L'ouvrage tire 20 coups au nord-ouest de Soultz, village encerclé par les Allemands.
19h15 : nouvelle attaque allemande partant d'Aschbach : l'Ouvrage tire devant les casemates et disperse les assaillants.
20h00 : bombardement de 18 avions.
Vers 22h00 : la liaison est rétablie entre l'Ouvrage et O3.
Entre 22h00 et 23h40 : l'Ouvrage tire à l'ouest et au sud de Segmuhl.
Bilan : 4410 coups tirés.

21.06.40 :
00h00 : le B4 effectue un tir d'arrêt vers les casemates de Bemmelbach, prises pour cible par des MG.
Dans la matinée, l'Ouvrage effectue des tirs de boîtes de mitrailles sur le Hochwald Est et Ouest, car des Allemands auraient été signalés sur les dessus entre B1 et B6. Quand la visibilité devient correcte, O7 confirme qu'aucun soldat est sur les dessus du Hochwald Est.
Des troupes allemandes sont signalées près de Lobsann à la lisière nord du Grosswald.
8h20 : bombardement de 10 avions.
9h00 : violents tirs d'artillerie suivis d'un bombardement de STUKA à l'est d'Hoffen.
O7 aperçoit des Allemands sur la crête au nord de Steinseltz.
11h20 : l'Ouvrage effectue des tirs fusant pour protéger le Hochwald Est, qui subi un bombardement aérien.
12h00 : après avoir occuper Soultz dans la nuit, les troupes allemandes progressent vers le nord, mais sont stoppées par un tir nourri de mitrailleuses.
12h40 : les Allemands tentent une sortie sur Aschbach, mais ils sont repoussés dans le village par les tirs de l'Ouvrage, aidé par le Hochwald Est.
Jusqu'à 18h00 : les combats font rage au sud ; Lampertsloch et Lobsann sont contre-battues.
18h10 : infiltrations allemandes à Hoffen et Leiterswiller ; Rittershoffen occupé. Bombardement de 10 avions.
19h00 : PREMIER BOMBARDEMENT D'ARTILLERIE effectué par une pièce de gros calibre.
Jusqu'à 20h30 : se sont 14 coups de 420 qui tombent sur l'Ouvrage. L'angle nord-est est du bloc 5 est touché (1/2 m3 de béton s'est détaché), non loin de la cloche lance-grenades.
21h00 : Retschwiller est occupé.
21h20 : l'Ouvrage et le Hochwald Est bombardent la localité.
21h45 : Hatten est menacé, mais 81 coups de l'Ouvrage font reculer les Allemands.
22h50 : l'Ouvrage effectue un tir d'arrêt aux alentours de la casemate Oberroedern Est.
faut économiser les obus de 75 Mle 17 ! Les observatoires O2 et O3 communiquent avec l'Ouvrage en T.S.F. ; les 2 ont subis des dégâts importants ; le premier est hors service : 2 périscopes détruits, un coup de 88 allemand a traversé le créneau nord-est de la cloche faisant un blessé ; le deuxième n'a plus de bloc-jumelles, détruit par un coup de 37 Pak, mais son périscope est toujours disponible.
Bilan : 3836 coups tirés.

22.06.40 : nuit calme. Les attaques cessent à Hoffen. Les troupes allemandes se rassemblent à l'est de Rittershoffen ; l'Ouvrage tire quelques coups dans ce secteur.
Nombreux tirs vers Soultz
13h00 : B3 tire au nord d'Ingolsheim ; lors d'un tir, un coups de 105 allemand frappe la tourelle provoquant une déformation de l'acier ; la tourelle reste bloquée en position de batterie jusqu'au soir.
16h15 : bombardement de 420. C'est un dirigeable qui règle le tir de la pièce d'artillerie. Ce sont 14 coups qui éclatent sur les dessus, soit un coups toutes les 7 minutes !
Situation à la fin de la journée :
On signale des isolés dans le secteur d'Hoffen, des détachements allemands vus vers Schafbusch et quelques patrouilles vers Grossenwald.
Au sud les Allemands progressent vers Mattenmuhl. Au sud de l'Ouvrage les Allemands sont postés sur la crête qui fait face au village de Schoenenbourg.
Les Allemands sont repoussés à la Maison Forestière de Schirrhein.
Les tourelles de l'Ouvrage sont prises pour cibles par l'artillerie allemande.
21h00 : les observateurs peuvent apercevoir des feux d'artifices côté allemand : serait-ce l'armistice ?

23.06.40 : nuit agitée à Mattenmuhl.
Vers 03h00 : attaque depuis Rittershoffen vers Hatten stoppée par les défenseurs.
07h00 : l'Ouvrage tire 160 coups à l'est de Rittershoffen pour écraser une tentative allemande.
07h52 : explosion du premier projectile de 420 sur l'Ouvrage. Au total se sont 14 coups, un toutes les 7 minutes qui s'abattent sur les dessus. Les explosions sont tellement violentes que l'évacuation des étages supérieurs des blocs est décidée. Les hommes se terrent dans la galerie principale, où les secousses sont moins prononcées. C'est à nouveau B3 qui subi un impact, à 2m de la tourelle. Le B6 perd la prise d'air blindée, arrachée par un impact.
10h00 : B4 tire 40 coups sur le bois de Grosswald où les rescapés d'une colonne d'artillerie hippomobile, repérée par O88, se sont retranchés.
11h30 : le village de Schoenenbourg est bombardé.
16h00 : violents bombardement de l'artillerie allemande sur les casemates du secteur Hoffen, Aschbach, Oberroedern.
17h00 : l'Ouvrage est pris à parti par plusieurs batteries de 150.
18h50 : l'Ouvrage tire 2 rafales de 20 coups sur une colonne hippomobile en marche de Preuschdorf vers Merkwiller, signalée par O88. Mais l'Ouvrage doit se contenter de ces 2 tirs, car la pièce de 420 a reprise son activité. Toujours la même cadence de tir : 14 coups avec un toutes les 7 minutes.
Tentatives allemandes entre Schoenenbourg et le Buchholzerberg repoussées ; infiltrations allemandes entre le Mittelwald et l'Oberwald vers les casemates d'Hunspach repoussées.
Bilan : 1650 coups tirés.

24.06.40 : nuit calme.
15h00 : le village de Schoenenbourg est pris pour cible par l'artillerie allemande, ainsi que Lobsann.
16h30 : l'Ouvrage tir 240 coups sur la lisière est de Rittershoffen où le P.C. d'Hatten a signalé un groupement allemand.
17h30 : Bombardement par des pièces de 105.
19h20 : le clocher de Schoenenbourg est visé ; il brûle toute la nuit.
20h10 : bombardement de l'Ouvrage par l'artillerie allemande : pièces de 105 et 150.
23h20 : des rafales d'armes automatiques retentissent dans le village de Schoenenbourg.
La T.S.F. annonce l'armistice.
Bilan : 1040 coups tirés.
25.06.40 : cessez-le feu annoncé pour 1h30.
0h26 : les observatoires O88 et O92 signalent des tirs de mitrailleuses dans la direction de Schoenenbourg.
Une tentative allemande est stoppée par des tirs d'infanterie dans le secteur du Bois de Hoffen.
0h40 : le Commandant du Groupement donne l'ordre suivant : " A1 (Schoenenbourg), A2 (Hochwald Est), A3 (Hochwald ouest), cessez le feu ! "

26.06.40 : nettoyage de l'ouvrage, des matériels, évacuation des douilles.
Le Commandant du secteur demande à la division d'infanterie allemande de mettre les ouvrages en relation avec le Commandement français afin d'obtenir les instructions.

Inspection des dessus pour apprécier l'effet des bombardements.
27.06.40 : les archives sont regroupées pour être emmenées et le reste est brûlé. La corvée de nettoyage se poursuit.
28.06.40 : les troupes commencent à trouver le temps long. Le Commandant du Secteur visite l'ouvrage et ses dessus.
Au bloc 8, une grosse bombe a bouleversé le terre-plein devant l'entrée. Au bloc 7, deux grosses bombes devant le bloc et quelques une plus petites n'ont causé d'autres dégâts que la mise hors service des antennes de T.S.F. (bloc 7 et bloc 8) et la démolition totale par le souffle des baraques qui abritaient, en temps de paix, les équipes de garde.
A l'avant, les dessus de l'ouvrage sont entièrement retournés par les bombes et les obus.

L'ouvrage a reçu environ 160 bombes d'avion dont 54 grosses (500kg et plus), 106 moyennes et petites (100 et 50kg) :
50 coups de 420;
33 coups de 280;
3000 coups de 105 et 150.
Tous les blocs, sauf le bloc 2, ont été touchés par des bombes ou des coups de 420.
Il y a quelques dégâts, mais la puissance de feu de l'Ouvrage est intacte.
Les bombes d'avion ayant labouré profondément les terres rapportées autour des blocs, la pénétration des obus de 420, tirés après les attaques d'avions, s'en est trouvée facilitée.


On a pu sonder des cheminées de descente de ces projectiles et on a trouvé des pénétrations de 12 à 13 mètres après lesquelles l'obus a explosé en " camouflet " exerçant une pression considérable aux alentours du point d'éclatement, ce qui explique les fissures dans certains locaux souterrains.
Les 420 ont agi à la fois par " choc " et par explosion.
Des ogives et des culots de projectiles retrouvés sur l'Ouvrage ont permis de déterminer sans erreur les calibres employés par l'artillerie allemande.


De nombreux projectiles non éclatés, en particulier des 105, parsèment le terrain. Une bombe de 500kg est couchée près du bloc 4. Elle a perdu son empennage.
La pièce de 420 qui a tiré sur Schoenenbourg était à la sortie Sud de Ober-Otterbach, selon des sources allemandes, à un emplacement préparé de longue date et qui avait été occupé par une pièce de 150 en avril. Nous avions tiré une fois en représailles sur cet emplacement situé à un carrefour bien repéré sur les photos aériennes.

29.06.40 : toujours pas d'instructions pour l'équipage.

30.06.40 : visite du lieutenant-colonel De Souzy : il se renseigne sur l'état de l'ouvrage. 

19h00 : l'Etat-major allemand signale à l'équipage que toutes les troupes du S.F.H seront internées à Haguenau.

20.07.40 : une équipe tourelle 75 est formée pour une équipe de cinéma pour la propagande allemande. 


Le bloc 8



Dossier Cédric Populu

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