Bulletin 2 de 1999


EDITORIAL

LA TROISIEME GENERATION

De 1930 à nos jours, plusieurs générations de personnes ou de groupements ont été confrontées au devenir de la Ligne Maginot.

Les anciens combattants furent la génération du feu, donc de la guerre, avec son cortège de souvenirs dont ils auraient certainement aimé se passer, mais qui sont nécessaires aujourd'hui pour témoigner de cette époque.

La seconde génération fut celle des découvreurs. Elle prit corps vers la fin des années 1970, principalement quand la Ligne Maginot commença à livrer ses premiers secrets. Les découvreurs firent preuve d'initiative en fondant des associations, en prenant en charge des ouvrages fortifiés et en les ouvrant au public dans le but de faire enfin connaître la réalité historique.

Notre premier président, Claude Damm, fut de ceux-là. Il prit la lourde responsabilité d'assumer la direction d'une organisation dont personne ne pouvait imaginer quel serait le bilan après vingt années de fonctionnement.

Un bilan heureusement positif, avec la remise à flots d'ouvrages à la limite de la non-récupérabilité, de leur ouverture au public, des 282 500 visiteurs accueillis par l'AALMA, du classement du fort de Schoenenbourg à l'inventaire des monuments historiques. Ceci était le fruit de vingt années d'efforts, mais aussi de vingt années de la vie de tous ceux de la seconde génération, dont certains commençaient à s'essouffler sous le poids des ans et qui eurent la sagesse de transmettre le flambeau.

La troisième génération est en train de prendre le relais. Nous le constatons aux réunions des membres de la fédération des associations de sauvegarde de la fortification où nombre de dirigeants sont de plus en plus des hommes encore jeunes, qui ont l'avantage d'avoir accumulé une bonne expérience.

De là à s'imaginer qu'ils auront la tâche plus facile que leurs prédécesseurs est un pas qu'il faut se garder de franchir.

Car cette génération sera celle qui devra assurer la pérennité de ce qui aura été édifié durant les deux décennies passées. Ce seront avant tout des gestionnaires, des communicateurs et des rassembleurs.

Des rassembleurs, certes, car aujourd'hui, et quoique la plupart des associations aient l'air de tourner comme une mécanique bien huilée, les vocations bénévoles sont néanmoins plus difficiles à susciter qu'autrefois. Il leur faudra faire savoir qu'il y a encore des défis à relever , et cela dans bien des domaines.

Quant à leur mission de communicateurs, elle est de la plus haute importance, car dans notre époque très médiatique il ne suffit plus de faire, il faut aussi le faire savoir. La communication sera en diminution envers l'autorité militaire, dont le rôle s'amenuisera avec la vente des ouvrages, et où la fédération prendra peu à peu le relais, mais certainement de plus en plus marquée envers le pouvoir politique. Car si une association doit actuellement se forger une notoriété, c'est bien auprès du Département et de la Région, mais aussi auprès de la télévision et de la presse..

Il leur faudra être de bons gestionnaires, car nous voyons déjà se dessiner une évolution qui nous permet de supposer que dans le futur, nombre d'associations qui n'auront fait preuve de la dynamique suffisante disparaîtront. Car chacun sait qu'après avoir reconstruit, il faudra durer, et que pour durer, il faudra... des sous.

Aussi, la bataille pour la pérennité de la Ligne Maginot ne sera plus seulement contre l'oubli et la désinformation, l'abandon et la rouille, elle sera hélas également commerciale.

Alors un grand merci à ceux de la seconde génération, comme Claude Damm, Roger Chartoire ou Frédéric Schiellein, qui à l'AALMA viennent de passer le relais à de plus jeunes, et bon courage à leurs successeurs. Une rude tâche les attend. Ils seront guidés par Marc Halter, notre nouveau président, qui n'a rien d'un novice, car membre et administrateur depuis de longues années. Bon vent Marc, comme disait Claude Damm lors de son discours d'adieu, nous sommes tous derrière toi !

Jean-Louis Burtscher


UN NOUVEAU PRESIDENT POUR L'ALLMA

En 1999, un des plus importantsévénements sera sans conteste le départ de notre président Claude DAMM. En poste depuis 1978, celui-ci avait annoncé à plusieurs reprises qu'il mettrait fin à son mandat quand il atteindra ses 70 ans. Histoire de prendre véritablement sa retraite, car même s'il avait arrêté son activité professionnelle il y a dix ans, il était constamment sur la brêche, car vous pouvez aisément imaginer qu'assurer la présidence d'une association comme la nôtre n'est pas de tout repos.

Sollicité par nombre d'administrateurs, Marc HALTER posa sa candidature en remplacement de Claude DAMM. Celle-ci fut plébiscitée par la quasi-unanimité du conseil d'administration, lors de la séance du 14 février. Il prit ses fonctions lors de l'assemblée générale de mars 1999.

Né en 1958, notre ami Marc adhéra à l'AALMA en 1984, où il devint membre actif peu de temps après. En 1992, il sera élu comme administrateur. Grand connaisseur de l'histoire de la Ligne Maginot, son érudition en fit bientôt un des guides les plus appréciés de notre ouvrage.

Il n'est d'ailleurs pas le seul à assumer sa passion, car son épouse Gisèle et son fils Eric sont également actifs au sein de notre mouvement. Outre ses nouvelles responsabilités à l'AALMA, notre président est aussi trésorier de l'amicale des anciens combattants du secteur fortifié de Haguenau.

Marc exerce la profession d'instituteur à Vendenheim (commune limitrophe de Strasbourg), où il réside, et occupe le poste de directeur-adjoint. De là vient certainement son excellent sens du contact et des relations humaines.

Aussi, chers membres, veuillez noter dans votre carnet d'adresses les coordonnées de notre nouveau président :

Marc HALTER

1, rue Oberlin

67550 VENDENHEIM


CHANGEMENTS AU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Des changements non moins importants ont eu lieu au sein de notre conseil d'administration. Ainsi, ont démissionné, en raison de leur âge, Frédéric Schiellein et Roger Chartoire.

Frédéric SCHIELLEIN était un des membres fondateurs de notre association, et vice-président de la première heure. Ancien conseiller général, il fut le farouche défenseur de la Ligne Maginot, de son rôle historique et surtout de son devenir touristique, auprès de la communauté politique alsacienne.

Quant à Roger CHARTOIRE, son engagement date de 1980. Il fut actif à l'abri du Grasersloch, puis à partir de 1983 à la casemate Esch, où il acquit vite la réputation de "spécialiste peintures", rôle dans lequel il excella jusqu'à ces dernières années. Il deviendra administrateur en 1983. Merci à Frédéric et à Roger qui ont oeuvré à la direction de notre association, avec régularité et objectivité

De nouveaux visages sont ainsi apparus au sein du conseil :

Yvan BERTHIOT, retraité

Claude BURCKER, militaire de carrière,

Jean-François LEONACHE, frigoriste

Didier STARCK, technicien en génie thermique

La composition de l'actuel conseil d'administration est donc la suivante : Marc AMMANN, Yvan BERTHIOT, Jean-Marc BIRSINGER, Andreas BOY, Claude BURCKER, Serge BURGART, Jean-Louis BURTSCHER, Marc HALTER, Joseph HEINTZ, Armand JACQUES, Richard JEHL, Jean-François LEONACHE, Jacques MULLER, Ernest PIETSCH, Didier STARCK, Karl-Hans STOESS, Jean-Bernard WAHL.

Il est aussi bon de citer les administrateurs qui occupent des fonctions et des postes à responsabilité :

Président : Marc HALTER

Président délégué et secrétaire général : Jean-Louis BURTSCHER

Vice-Président et chef des travaux : Jean-Marc BIRSINGER

Vice-Président : Jean-Bernard WAHL

Trésorier : Richard JEHL

Administration et information des membres allemands : Andreas BOY

Responsable de la casemate Esch : Joseph HEINTZ

Responsable de l'abri du Grasersloch : Ernest PIETSCH

Responsable des guides et gestion des groupes annoncés: Yvan BERTHIOT

Responsable des travaux extérieurs au Schoenenbourg : Serge BURGART

Responsable paye et formalités salariés : Marc AMMANN

Responsable cartes de membres : Armand JACQUES


UNE PIECE DE COLLECTION HORS DU COMMUN

Nous vous avions annoncé, dans notre dernier bulletin, avoir découvert deux groupes électrogènes SULZER provenant de l'usine ouest de l'ouvrage du Hochwald, et que leur propriétaire nous avait proposé de les prendre en charge pour les conserver comme pièces de musée. Eh bien, c'est chose faite !

Samedi 13 mars. Une équipe de techniciens de notre association est à pied d'oeuvre dès 8 h du matin. Il s'agit d'extraire les deux puissants groupes électrogènes du local d'exploitation d'une gravière de Souffelweyersheim, près de Strasbourg.

Un premier démontage avait eu lieu quelques semaines auparavant où des pièces amovibles et des organes périphériques avaient été enlevés et transportés au Schoenenbourg.

En deux heures de temps, les deux moteurs et les deux génératrices furent extraits de leur cuvelage bétonné. On avait mis les moyens, en faisant appel à l'entreprise Halbwachs Levage, de Marlenheim, qui, avec une grue de 30 tonnes, transféra les deux engins sur un ensemble routier qui prit ensuite le route à destination de Hunspach.

Fort de Schoenenbourg - Esplanade André Maginot : le camion-plateau arrive vers midi et se met en place.

La grue et les techniciens mis à disposition par l'armée de l'air se mettent en branle. Bientôt, le premier Sulzer se balance au bout du filin d'acier. Les photographes et les caméramen sont à pied d'oeuvre, pour immortaliser une manipulation qu'on ne reverra pas de sitôt. Le moteur est déposé devant la grille de l'entrée des munitions. Notre chef mécanicien a préparé un châssis où il pourra tenir debout et qui permettra de le déplacer.

Le second moteur est par contre déposé sur un camion de l'équipe de bénévoles du musée de l'abri de Hatten. Plutôt que de ferrailler ce deuxième groupe électrogène (par manque de place pour l'exposer), nous avions préféré le proposer au musée de l'abri, où il sera également un élément d'exposition.

Puis ce sera le tour des deux imposantes génératrices, une pour nous, une pour Hatten. Vers 16 h, le terre-plein de l'entrée des munitions du Schoenenbourg avait retrouvé son aspect habituel. Camions et grue avaient disparu et le groupe avait été mis à l'abri dans l'entrée du fort, où il est encore actuellement, en attendant son acheminement vers le lieu d'exposition définitif.

Ce fut une opération rondement menée, ou l'expérience et le professionnalisme des intervenants avaient beaucoup joué. Merci encore à M. le colonel commandant la BA 901 pour la mise à disposition de son matériel et de ses spécialistes, merci aussi au chef d'entreprise de levage Philippe Halbwachs pour sa prestation quasiment désintéressée qui nous a grandement facilité la tâche, et merci encore à M. Kieffer, entrepreneur de travaux publics à Marlenheim, de nous avoir permis de conserver ces deux vestiges de l'épopée du Hochwald.


TRAVAUX AU SCHOENENBOURG

Ce début d'année a vu la fin des travaux de rénovation de la caserne souterraine. Après des mois, voire des années de travaux de peinture, nos bénévoles passèrent à un tout autre registre en entreprenant des travaux d'assainissement de grande envergure. En effet cela faisait plus de 15 ans qu'aucun entretien suivi des drainages et écoulements n'avait été réalisé. On avait paré au plus pressé. Le résultat fut que nombre de caniveaux étaient complètement obstrués par la boue et le calcaire. Les travaux débutèrent à hauteur de l'usine, pour progresser vers les avants. A ce jour, plus de 1000 m de caniveaux ont été curés et nettoyés. Des dizaines de décanteurs ont été vidés et nombre d'écoulements transversaux passés à la machine à déboucher. Le chantier est actuellement à hauteur des deux citernes de la galerie principale, en progression vers le P.C.

Si ces travaux, particulièrement physiques, n'ont rien de très spectaculaire, ils sont toutefois absolument nécessaires, avec l'avantage de ne pratiquement rien coûter, vu notre faible capacité d'investissement cette année.

Suivant ce chantier, une autre équipe débuta le colmatage des nombreuses entrées d'eau localisées dans la grande galerie, qui génèrent encore beaucoup d'humidité.

Au chapitre des travaux peu onéreux, citons encore la mise en place de pièces de collection dans l'expo "armements et cuirassements" du bloc 3, où ont été mis en valeur des lampes blindées et des paniers à douilles.

Au bloc 4, le magasin M2 proche de l'entrée a été vidé de ses caisses à munitions, qui ont été réparties dans les magasins du bloc 3. Cette soute servira de local d'exposition au groupe électrogène du Hochwald dont nous parlions précédemment.


L'AALMA SUR INTERNET

De plus en plus de sites fortifiés visitables apparaissent sur "le net" ; nous essayerons d'en faire la synthèse dans un prochain bulletin. Des sites souvent fort bien élaborés, mais quelquefois aussi médiocres. Le phénomène allant en s'amplifiant, nous ne pouvions nous permettre d'être absents de ce média de portée véritablement mondiale.

Aussi notre expert en la matière, Jean-Marc Birsinger, a élaboré un site très complet où l'on peut naviguer dans les menus principaux qui sont : la Ligne Maginot, le fort de Schoenenbourg, la casemate Esch, visites virtuelles, informations touristiques, dossier de presse, les amis de la Ligne Maginot, les liens avec d'autres sites, et une boîte à Bulletins électronique où vous pourrez laisser des messages. Les développements de ces menus sont absolument considérables, et l'on peut affirmer sans crainte que ce site est le plus complet qui existe actuellement dans cette thématique.L'intérêt d'un site bien documenté est d'ores et déjà primordial, car de plus en plus de professionnels du tourisme iront consulter Internet, où ils disposeront instantanément de toutes les informations et qui leur évitera de fastidieuses recherches et de laborieuses correspondances par les moyens plus traditionnels.

Notez donc l'intilulé de notre site :

htpp://www.chez.com/maginot/


INFOS AALMA

- 11 janvier : installation de notre "emploi-jeune" au bureau de l'office de tourisme de Hunspach.

- 27 janvier : tournage, au Schoenenbourg, d'un reportage télévisé par la chaîne Italia Uno.

- 9 mars : grande manifestation destinée aux prestataires du tourisme (Offices de tourisme, hôteliers-restaurateurs, hébergeurs), venus de 100 km à la ronde, à l'initiative de l'Agence de développement touristique du Bas-Rhin. Au programme : accueil des participants à la casemate Esch, puis visite de l'ouvrage, ensuite visite du musée de l'abri avec intermède gastronomique à midi, où la soupe aux pois cuisinée dans la roulante a régalé tout le monde. Puis à partir de 13h 30, visite du fort de Schoenenbourg.

Ces professionnels étaient tous ravis de découvrir les différents aspects de la Ligne Maginot, et de pouvoir enfin en parler aux touristes en connaissance de cause. Plus de 150 personnes avaient répondu à l'appel. Devant un tel succès, la formule sera certainement reconduite l'an prochain.

- 21 mars : rencontre sur le terrain avec les maires d'Ingolsheim et de Hunspach, afin d'élaborer le parcours du sentier de randonnée passant près du Schoenenbourg, et aussi pour délimiter les parties réservées à l'association et au public dans le périmètre des entrées .

- Vendredi 9 avril : réunion à Ingolsheim, avec des élus de cette localité, ainsi que de Hunspach, pour examiner la proposition de bail emphytéotique qui sera proposé à l'AALMA..

- Dimanche 11 avril : première journée de travail pour 3 des 5 employés saisonniers qui assureront le gros des ouvertures du Schoenenbourg.

- Dimanche et lundi de Pâques : beau succès pour la première "grosse" ouverture de la saison. Le présence des reconstituants de la 70e division américaine, avec leurs Jeeps, GMC et autres véhicules de collection fut un réel appoint pour cette journée, sans oublier nos propres reconstituants costumés. Du beau spectacle.

Samedi 10 avril : Déplacement d'une délégation de l'AALMA à l'assemblée générale de la fédération des associations de sauvegarde de la fortification (FASF) à Cattenom. Cette dernière compte à présent 19 membres actifs (dirigeants d'association) et 26 membres bienfaiteurs (individuels impliqués dans le même domaine). A noter la parution du bulletin de la fédération "Infortif n°3" dont le contenu s'étoffe à chaque parution, et qui est un excellent vecteur de tous les événements relatifs à la fortification et aux associations qui s'en occupent.

- 13 avril : réunion PAMINA, à propos de la prise de décision de l'établissement du dossier pour la réalisation d'outils promotionnels et d'information sur sites de la route de la fortification "Alsace, Palatinat, pays de Bade".

- Samedi 17 avril :impressionnante cérémonie, à Hunspach, où notre président honoraire Claude DAMM a été décoré en qualité d'officier dans l'ordre national du Mérite en présence de nombreuses personnalités du monde politique, associatif et militaire, ainsi que de nombreux amis. Etaient aux premiers rangs M. Philippe Richert, président du conseil général du Bas-Rhin, le député et conseiller régional François Loos, le conseiller général Jean-Laurent Vonau, le maire et conseiller général Pierre Bertrand, M. le colonel de Montchenu, commandant la base aérienne 901, ainsi que plusieurs maires et anciens élus du canton. C'est notre vice-président honoraire, Frédéric Schiellein qui lui remit cette haute distinction.

- Samedi 1er mai : notre conseil d'administration donne son accord pour la signature du bail liant l'AALMA et les communes. Comme convenu, l'AALMA versera un loyer unique de 231 130 francs (qui correspond au prix d'achat que verseront les communes à la MRAI), moyennant quoi notre association pourra poursuivre ses activités pendant 49 ans. Ce bail entrera en vigueur lors de la signature de l'acte de vente de l'ouvrage.


NOUVELLES DIVERSES

Errouville : création d'une association de sauvegarde de l'ouvrage A6 - Bréhain, qui compte dès à présent une quinzaine de membres, dont deux anciens. Pour l'instant, les bénévoles veulent faire renaître le cimetière russe où l'on enterrait les prisonniers décédés au camp de Thil. Ce cimetière est situé à proximité du petit stand de tir Maginot, le long de la route stratégique. Président : M. ROSSINI, tél. 03 82 89 14 09.

Bitche : Création d'une association de sauvegarde des ouvrages de la Ligne Maginot du secteur de Bitche. Présidée par Bertrand PFAFF, cette toute nouvelle structure aspire à sauvegarder l'ouvrage de l'Otterbiel. Une demande sera déposée auprès de l'autorité militaire.

Ouvrage de Velosnes : pour protéger d'avantage les chauves-souris qui ont droit de cité dans cet ouvrage, le conservatoire des sites lorrains a fait renforcer la porte d'entrée (régulièrement forcée, car il est de notoriété que s'opèraient là des fouilles clandestines visant à récupérer les obus de 75 enfouis dans les dessous éboulés du bloc 5), et mettre du barbelé autour des puits de tourelle.

L'ouvrage du Mont des Welches lance un cri du coeur, du moins par l'intermédiaire de l'ancien maire de Kemplich. Un appel bien tardif après des années de délabrement et de pillages. Il est vrai que l'ouvrage "de l'os à moelle" (os accroché dans la popote des officiers et qui intriga fort le roi d'Angleterre, lors de sa visite) aurait mérité mieux, mais il faut se rendre à l'évidence qu'on ne peut tout sauver, et que de toute façon il y a déja saturation d'ouvrages ouverts au public sur les bords de la Moselle.

Valenciennes : Plusieurs blocs de type 1ère région et FCR, trémies Pamart-Lemaigre et Condé vont disparaître du plateau d'Onnaing, suite au projet de construction de l'usine Toyota. Décidément, même les Japonais partent à l'assaut de la Ligne Maginot !

La casemate de Morfontaine est en cours de restauration sous l'égide de Jean-Marc Gratianne. Celui-ci avait organisé en avril une mini-bourse aux objets de collection qui a eu du succès.

Casemate d'Aschenbach, à Uffheim : nos amis haut-rhinois ont encore amélioré leur site. Ce dernier sera désormais ouvert au public chaque premier dimanche du mois, de mai à septembre inclus.

Ouvrage du Kobenbusch : si vous n'avez pas encore photographié l'entrée des munitions de ce gros ouvrage, qui est sans doute unique en son genre, profitez de l'opération de débroussaillage initiée le 1er et 2 mai par Sylvie-Laure et Pascal Lambert. Non seulement l'entrée, mais aussi le terre-plein ont quasiment retrouvé leur aspect d'origine.

Il est bien connu que les ouvrages non entretenus deviennent inphotographiables après quelques années, car totalement recouverts de végétation.

Feste Wagner - Groupe Fortifié de l'Aisne - Fort de Verny : cet impressionnant ensemble fortifié du début de ce siècle situé au sud de Metz vient d'être acheté par les communes concernées. L'association, présidée par Raymond DECKER, qui s'occupe très activement de ces ouvrages devrait poursuivre ses activités, grâce à un bail dont la négociation est en cours.

Rappelons que de nombreux ouvrages fortifiés lorrains de cette même époque sont proposés à la vente, dont les groupes fortifiés Jeanne d'Arc, Plappeville, Verdun, Champagne, Carrières, Saint Quentin, pour la période Maginot l'ouvrage de Rochonvillers et le casernement d'Angevillers.


BIBLIOGRAPHIE

Un nouveau livre très attendu, car écrit par Jean-Bernard WAHL, va paraître vers la fin de ce mois de mai, au plus tard à la mi-juin. Sous le titre "Il était une fois la Ligne Maginot", vous trouverez un impressionnant volume de 448 pages, agrémenté de 400 illustrations noir et blanc, 40 illustrations en couleurs, 90 planches, coupes, plans et schémas en trois dimensions.

Notre ami Jean-Bernard, qui est incontestablement un des meilleurs auteurs dans cette thématique, a produit un ouvrage incontournable pour tout Maginoïste averti, à la fois livre d'histoire et guide touristique.

A signaler la parution simultanée d'une version destinée au public allemand, bien entendu en langue allemande.


AVEZ-VOUS PENSE A VOTRE COTISATION ?

Si non, il est toujours temps d'envoyer 100 FF à l'ordre de l'AALMA, à l'adresse de M.

Armand JACQUES, 265 rue Principale, 67160 SCHLEITHAL. Merci d'avance.


- Retour