Bulletin 2 de 2005


EDITORIAL

La mémoire en question

En ce début du mois de juin, nous apprenions le décès de Pierre Stroh, l’ancien commandant du Génie de l’ouvrage de Schoenenbourg. Triste nouvelle, surtout pour ceux qui, comme moi, connurent ce personnage qui avait si bien et si abondamment raconté « son » Schoenenbourg. 

Car Pierre Stroh est sans doute, de tous les anciens ayant séjourné dans l’ouvrage, celui qui avait le mieux senti vivre la forteresse, comme s’il l’avait enfantée lui-même.  Bien que n’ayant pas assisté à son édification, il en fut le responsable technique, dès 1938, où comme jeune lieutenant il succéda au capitaine Vivien. Il mena à bien des travaux d’amélioration jusqu’à la déclaration de guerre et c’est en tant que capitaine qu’il prit le commandement des différents détachements du génie militaire qui allaient faire vivre la fortification. De par sa fonction, il  eut accès à toutes les parties de l’ouvrage, qu’il connaissait comme sa poche. Ne disait-il pas qu’il lui fallait exécuter, à pied, à raison de douze kilomètres par jour, le parcours pour aller prendre des nouvelles de ses subordonnés. Comme il était doté d’une surprenante mémoire, il se rappelait, plus de cinquante ans après, de nombreux détails tels l’emplacement d’une fissure dans un local, ou encore un incident survenu sur le matériel roulant. Mais il savait également décrire les hommes qui l’entouraient. 

J’eus le privilège d’avoir mené de longues conversations avec lui, lors de ses déplacements annuels à Strasbourg, où il me livrait en toute modestie une foule de souvenirs que le temps n’avait pas effacés. Mais j’ai également correspondu avec lui, à de nombreuses reprises. Il m’écrivait alors de longues Bulletins, toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Et c’est ainsi qu’au contact des anciens j’accumulais une connaissance de cette tranche de notre histoire, un peu comme si j’y avais moi-même participé. Aujourd’hui, avec le départ sans retour des anciens, les personnes de ma génération sont devenues subitement les héritiers de cette mémoire qu’il nous faudra à notre tour essayer de transmettre à ceux qui vont prendre notre relève. Le saurons-nous ? Avons-nous pris les bonnes dispositions pour ? 

Pas évident ! Car depuis la création de notre association, il a fallu maîtriser une foule de domaines et surtout de problèmes : travaux de sauvegarde et de valorisation du fort, organisation et mise en œuvre des visites, élaboration d’une promotion, immersion dans le monde du tourisme, mise en place de la professionnalisation d’une partie de nos activités, gestion d’employés combinée à la gestion associative, contacts et relations avec les milieux institutionnels, etc, la liste complète serait longue à énumérer. Au milieu de tout cela, restait-il une place pour la transmission de la mémoire ? 

Eh bien oui. Par exemple, les écrits de Pierre Stroh et de tous les anciens qui ont voulu nous confier leur vécu sont tous soigneusement préservés, avec d’autres écrits de cette époque ou plus récents, dans notre service d’archivage. Ainsi, l’historien qui dans quelques années voudra écrire le grand livre du Schoenenbourg (car il reste encore à écrire) trouvera la matière qui lui permettra de le faire.  Ce sera, entre autres, une des grandes fiertés de l’AALMA.

Jean-Louis Burtscher

 

GRANDS ET PETITS EVENEMENTS 

Janvier 2005 : le fort de Schoenenbourg reçoit la visite du colonel Adam, le commandant de la base aérienne 901 (Drachenbronn), de son second, le lieutenant-colonel Gustave, et du commandant du C.C.S, le lieutenant-colonel Orgeret. Tous sont impressionnés par la somme et la qualité des travaux entrepris par l’AALMA et félicitent tous ceux qui s’y sont consacrés. 

16 janvier : réunion du Conseil d’administration de notre association. 

Dimanche 27 février : le Conseil d’administration se réunit à nouveau pour statuer sur le relèvement des tarifs de visite. 

9-10-11 mars : seconde opération de démontage à l’ouvrage du Schiesseck. 

10 mars : une équipe de télévision chinoise tourne au Schoenenbourg un documentaire sur la Ligne Maginot.

 Dimanche 13 mars : assemblée générale de l’AALMA.

Mercredi 16 mars : visite de spécialistes de la sécurité des bâtiments recevant du public. 

Samedi 16 avril : une délégation se rend à Hestroff, où a lieu l’assemblée générale de la fédération des associations de sauvegarde de la fortification. Le programme de la matinée est consacré à la visite de l’intéressant  petit ouvrage de Bousse, encore appelé fort aux fresques. Cette appellation est au demeurant un peu surfaite, car notre ouvrage comporte beaucoup plus de peintures murales que Bousse. 

Dimanche 8 mai : commémoration de la fin de la seconde Guerre Mondiale et scènes de reconstitution de vie militaire au Schoenenbourg. 

Dimanche 5 juin : le Conseil d’administration de l’AALMA se réunit pour la troisième fois.

Lundi 13 juin : visite d’initiation à la Ligne Maginot par la Direction et le personnel du Mémorial d’Alsace Lorraine, qui sera inauguré et ouvrira ses portes le 25 juin. 

Jeudi 23 juin : la société Ludéquip’ installe une borne sonore à l’entrée du terre-plein André Maginot, à quelques mètres du monument commémoratif. Haut de 2,60 m et alimenté par un panneau solaire, le totem (c’est ainsi qu’il est décrit dans la notice) sera un des points de ralliement des touristes ayant choisi de faire le parcours des énergies, selon le nouveau concept développé par l’Association pour le Développement de l’Alsace du Nord. Le visiteur présentera sa carte au détecteur intégré au totem. Ce dernier délivrera un court message de présentation et invitera le touriste à répondre à un petit quiz dont la solution se trouve sur le monument proche. S’il répond juste, il accumulera des points qui lui permettront de bénéficier d’autres prestations notamment l'accès au château des énigmes (le Fleckenstein) où a été mis en œuvre un parcours de découverte.  

Vendredi 24 juin : Dépôt de gerbe au monument commémoratif de la Ligne Maginot, sur le terre-plein du Schoenenbourg, et courte visite de l’ouvrage par le ministre délégué aux Anciens combattants, Monsieur Hamlaoui Mekachéra, par Monsieur le ministre délégué à l’Industrie, François Loos, ainsi que par de multiples personnalités.

 

UNE SECONDE OPERATION « SCHIESSECK » 

Le ministère de la Défense ayant donné son feu vert pour une seconde opération de transfert de matériels à partir d’ouvrages du secteur de Bitche, nos bénévoles ont  une nouvelle fois fait preuve de disponibilité pour la mener à bien. En fait de disponibilité, certains ont à nouveau pris trois jours de leur congé pour mener à bien cette manipulation, conscients que ce serait vraisemblablement la dernière dans ce secteur. 

Mais une des raisons principales était sans doute la nécessité de récupérer le pylône supportant l’affût de canons de 75 qui était resté en place dans la tourelle du bloc 7, et qui n’avait pu être emporté, faute de moyens techniques suffisants, lors de la première récupération. Nos techniciens décidèrent d’employer les grands moyens et de s’adjoindre les services d’un soudeur professionnel. 

Car le gros morceau était la découpe de ce pylône de deux mètres de haut, qui, par son volume, ne pouvait être extrait de la chambre de tir. Pendant un jour et demi, le spécialiste, secondé par nos bénévoles, découpa au chalumeau l’encombrant élément, pour ensuite l’évacuer en quatre morceaux. Ce n’était pas une mince affaire car les montants du support avaient par endroit jusqu’à 4 cm d’épaisseur de métal. 

Pendant ce temps, d’autres bénévoles démontaient et rapatriaient vers le bloc d’entrée d’autres éléments susceptibles de compléter notre ouvrage. Ainsi furent acheminés douze filtres à air, des lits individuels, des coffrets d’alerte au gaz, des chariots de démontage de filtres, des armoires pour sous-officiers, des éléments électromécaniques divers. Une belle moisson, amassée trois jours durant, qui remplira à nouveau le camion et sa remorque affrétés pour l’occasion. 

Ce furent à nouveau trois journées de travail acharné, à porter, tirer et pousser des charges, à manoeuvrer le palan, à transborder plusieurs fois le matériel pour lui faire franchir les seuils des satanées portes blindées que personne n’ouvrira jamais plus, à descendre du haut des blocs les matériels démontés, à trébucher dans la pénombre car il fallait bien entendu s’éclairer à la lampe torche ou à la lampe à gaz, à transpirer malgré la température encore bien fraîche. Heureusement que l’association avait pris en charge l’intendance car chacun put manger chaud, à l’heure du repas. 

Pendant ce temps, un détachement du génie militaire d’Angers démontait, à l’ouvrage de l’Otterbiel, une partie de la salle des machines et notamment un des trois groupes électrogènes SMIM, pour pouvoir l’exposer au sein de leur musée. 

Puis il fallut à nouveau décharger le tout au Schoenenbourg et ranger rapidement ces matériels, en attendant leur remise en état et leur mise en valeur. Ce fut une opération rondement menée, nos techniciens et autres bénévoles sont maintenant rôdés à ce genre de manipulation, au plus grand bénéfice de notre ouvrage. Merci à eux. 

 

LA CHINE NOUS REGARDE 

Nul doute que la visite, l’an passé, du ministre des Affaires étrangères de Chine a influé sur la venue, au Schoenenbourg, d’une équipe de tournage de Shanghaï . C’est Dragon TV, une chaîne nationale de ce pays, qui s’est déplacée dans l’Est de la France pour y filmer des lieux de mémoire, tels, Verdun et le Struthof. Car c’est la France qui est, cette année, le thème principal de la saison culturelle, en Chine. Ce sont Richard Jehl, notre trésorier, et Martine Reiter, notre responsable d’accueil qui ont assisté aux prises de vues, en compagnie de Dai Jiang, le directeur des programmes de la chaîne. Dragon TV pense toucher plusieurs millions de téléspectateurs. Espérant que cela puisse contribuer à susciter des voyages touristiques dans notre belle région. 

 

UN RETOUR DANS LE PASSE 

Le 8 mai a été mis à profit par le Groupe de Reconstitution et Collectionneurs d’Alsace 1939/40 pour se produire tout au long de la journée sur le terre-plein de notre ouvrage. De multiples maniements d’armes et démonstrations diverses ont intéressé au plus haut point les visiteurs entrant ou sortant du fort. Une buvette avait été installée pour l’occasion, avec possibilité de se restaurer. Bien que le temps n’ait pas été des plus cléments, la manifestation eut du succès auprès du public, qui ne se fit pas prier pour se faire photographier en compagnie des reconstituants.

 

LE SCHOENENBOURG AU MEMORIAL D’ALSACE-MOSELLE 

Une partie du personnel du Mémorial d’Alsace-Moselle a visité notre ouvrage pour pouvoir répondre aux questions que pourraient poser certains des 80 000 visiteurs annuels attendus sur ce site qui vient juste de s’ouvrir au public. Situé sur le versant d’une vallée vosgienne, à Schirmeck (en mémoire du tristement célèbre camp de rééducation nazi de Schirmeck), non loin du Struthof qui fut le seul camp d’extermination en France lors de l’occupation allemande, le mémorial retrace, avec des techniques les plus récentes et une scénographie des plus réussies, les tribulations historiques, de 1870 jusqu’à la fin de la seconde Guerre Mondiale, de ces deux régions. Au cours de leur découverte, les visiteurs progressent entre autres dans la Ligne Maginot, ou plutôt un bout de Ligne Maginot reconstituée qui montre beaucoup de similitudes avec notre fort de Schoenenbourg. Pas étonnant, car les réalisateurs ont pris pour modèle notre ouvrage en le visitant et en empruntant des éléments techniques d’origine que nous leur avons fournis. Nul doute que le mémorial sera pour nous un vecteur de la connaissance de la Ligne Maginot et, ce faisant, des visiteurs potentiels.

 

DEUX MINISTRES AU SCHOENENBOURG 

Branle-le-bas, ce vendredi 24 juin, au Schoenenbourg, dans le cadre de la commémoration de la Libération, et puisque nous étions sur la Ligne Maginot, pour rendre hommage aux soldats qui ont combattu sur nos frontières en 1940. C’est un détachement de la base aérienne 901 et une clique de musiciens zouaves joliment costumés qui accueillit les invités : les anciens combattants du Secteur fortifié de Haguenau, les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et de conflits plus récents représentés par de nombreux porte-drapeaux, le ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachéra,et ses proches collaborateurs, le ministre délégué à l’Industrie, François Loos, le député Frédéric Reiss, le préfet du Bas-Rhin, le sous-préfet de Wissembourg, le conseiller général Jean-Laurent Vonau, le général commandant la brigade d’artillerie de Haguenau, un commandant de gendarmerie, les maires d’Ingolsheim et de Hunspach, d’autres maires et conseillers généraux. 

Après le cérémonial en usage, vint le dépôt de gerbes au pied de la stèle nationale érigée en l’honneur des combattants de la Ligne Maginot. Puis vint le moment des discours, où prirent la parole les deux ministres ainsi que le député. Pas trop longs, les discours, car la chaleur était écrasante, mais faits de paroles fortes et pragmatiques, mettant à l’honneur aussi bien les anciens de la Ligne Maginot que ceux qui ont, à force de passion et d’effort, fait du Schoenenbourg un pôle essentiel du tourisme de mémoire en Alsace.. 

Puis les invités se déplacèrent dans l’entrée du fort où notre président Marc Halter leur présenta notre ouvrage, avant de leur faire un petit tour du propriétaire. Oh, pas bien loin, car chacun sait que le temps d’un ministre est compté (il a quand même passé une heure sur le site), ce dernier étant encore attendu au carré militaire russe du cimetière de Weiler, puis à la base de Drachenbronn. 

 

TRAVAUX AU SCHOENENBOURG 

La gare arrière

En avril, après plusieurs semaines de travail, prit fin le chantier de mise en peinture de la gare arrière par la rénovation du tronçon menant du blockhaus interne au début de la gare. Cette partie nécessita les mêmes traitements : travaux de maçonnerie, extraction des vieilles attaches, nettoyage des câbles, saturation des murs par de l’apprêt, mise en peinture des murs, des câbles et autres accessoires techniques. L’ensemble est désormais homogène et le visiteur qui fait ses premiers pas dans l’ouvrage est en général favorablement impressionné par la qualité de la restauration.

 Le bloc 1

Un autre gros chantier en cours depuis l’automne dernier est celui du bloc 1. Nous y découvrons le quasi-achèvement de la rénovation de l’étage supérieur. Seule, la mise en peinture de l’intérieur des cloches de guet a dû être différée, vu l’importante hygrométrie régnant en hiver. Dans la chambre de tir, un râtelier à obus de 47 mm a été remonté, après restauration, à l’emplacement d’origine.

Les travaux sont également très avancés au niveau de l’étage inférieur. Il fallut d’abord faire d’importantes réparations sur le gros œuvre, la maçonnerie et le béton ayant beaucoup souffert dans ce bloc. Tous les murs et les plafonds ont été repeints, ainsi que les gaines de ventilation, la petite station de filtrage d’air, les portes, le mobilier et les châlits du dortoir, les pieds de cloche, la porte blindée de l’issue de secours.

Nos bénévoles mirent beaucoup d’application à reconstituer les éléments d’origine disparus, tels l’antenne radio qui traverse plusieurs locaux dans un parcours des plus biscornus avant d’aboutir dans le local de TSF. Un vrai travail de pro. 

Puis nos peintres s’attaquèrent à la cage d’escalier, qui était en piteux état et dont les vieux enduits furent grattés sur plus de 15 m de hauteur. Là aussi, d’importantes réparations furent nécessaires pour remédier aux dégradations du béton qui affectait particulièrement l’intrados de l’escalier. Puis, palier après palier, on en vint à la mise en peinture, qui est quasiment achevée à ce jour après plusieurs semaines de labeur dans des conditions pas toujours évidentes. Dans le haut de l’escalier, la peinture murale de l’aéroplane, qui passait presque inaperçue, a retrouvé une deuxième jeunesse par la rénovation des fonds environnants et une légère accentuation de ses contours.

 Un autre travail d’importance fut la remise en état de la rambarde de l’escalier du bloc. Celle-ci était très corrodée, en particulier le garde-main, qu’il fallut éliminer car irréparable. Nos techniciens firent une fois de plus merveille en matière de travail du métal en remplaçant une trentaine de mètres de garde-main, sans même qu’on soupçonne qu’il soit neuf. 

Au PC principal

De nombreuses retouches de peinture  ont été nécessaires pour remettre à niveau ce qui fut autrefois le central téléphonique, dont les peintures avaient beaucoup souffert du salpêtre.

Sur les matériels d’exposition

De très importants travaux de soudure eurent lieu, principalement pour reconstituer le pylône supportant les deux canons de 75 mm extraits du Schiesseck. Car notre intention est de présenter au public ce qui se trouve à l’intérieur d’une chambre de tir de tourelle de 75R32, puisque ces éléments ne sont guère visibles par les touristes, ces derniers n’ayant bien entendu pas accès à l’étroite chambre de tir. 

Dans la foulée, a été resoudé le tube de canon antiaérien de 75mm, modèle 1928. D’une longueur vraiment inhabituelle, ce canon peu répandu en 1940 trouvera lui aussi sa place lors d’une future réorganisation de l’exposition « cuirassements et armements de la Ligne Maginot », au bloc 3. 

Un autre canon, le 47 mm de marine, bénéficia également de travaux de mise en valeur, en particulier par une très importante et très fidèle remise en état de son affût crinoline. 

Sur les accès

Dans le cadre des mesures concernant l’organisation des secours, il nous avait été demandé de rendre accessible l’entrée des hommes. Celle-ci n’était en fait censée être franchie qu’en l’ouvrant de l’intérieur, pour limiter au mieux les intrusions indésirables. C’est à un gros morceau que s’attaquèrent nos mécaniciens pour changer tous les systèmes de verrouillage qui permettront désormais l’accès dans le fort par cette entrée, tout en gardant une sécurité optimum contre les effractions. C’est donc par un gros travail de serrurerie sur les trois portes blindées de ce bloc que nos bénévoles résolurent ce problème. La prochaine étape sera la rénovation de l’éclairage du bloc et de son puits de descente

 

A LA CASEMATE ESCH 

Rien de bien nouveau à la casemate Esch. Les possibilités d’extension à l’intérieur de l’ouvrage ayant atteint leur limite, on y pratique surtout des travaux d’entretien : dépoussiérage annuel des vitrines et de leur contenu, ajouts ou changement de pièces d’exposition. Cette année, la collection d’obus a été entièrement nettoyée et protégée contre l’oxydation.

Au dehors, l’importante surface herbeuse doit être régulièrement tondue. Sur l’avant de la casemate, la superstructure de char Renault FT17 radio a été déposée, le blindage de la toiture sera refait, ce dernier ayant souffert des intempéries. 

 

NOUVELLES DIVERSES 

DU NOUVEAU AU SIMSERHOF

Comme l’écrit le Républicain Lorrain, « depuis l’ouverture au public en 2002, l’ouvrage du Simserhof n’a pas rencontré le succès espéré. Mais l’offre de visite vient d’être complétée afin d’offrir d’avantage d’authenticité au voyage dans les souterrains ». En clair, la direction du Simserhof a mis en place une visite complémentaire sous forme de visite guidée des arrières. Les touristes bénéficieront d’une introduction en la matière dans un nouveau bâtiment édifié à proximité de  l’entrée des hommes. Puis ils exécuteront le parcours usine-cuisine-caserne. De même, la scénographie initiale projetée lors de la visite du M1 été a été remaniée.

Pour cela l’équipe du Simserhof a bénéficié d’une dotation de 1 million d’Euros, qui font suite aux 6 millions d’euros déjà mis en œuvre pour l’ouverture de 2002.

 

DEUX PANNEAUX SUR L’AUTOROUTE

Deux panneaux promouvant la Ligne Maginot seront mis en place sur l’autoroute A35 Strasbourg-Lauterbourg, à hauteur de Neewiller, en venant d’Allemagne, et à hauteur de Roppenheim, en venant de Strasbourg, c’est ce qu’a annoncé la Direction départementale de l’Equipement du Bas-Rhin.

 

UN DIPLOME SUR LE THEME DE LA LIGNE MAGINOT

Les radios-clubs d’Alsace se sont unis pour la création d’un diplôme ayant pour thème la Ligne Maginot d’Alsace. Ce diplôme a pour but de promouvoir l’activité sur les bandes de fréquences attribuées aux radioamateurs, pour faire connaître les vestiges de notre patrimoine historique et honorer la mémoire des hommes qui ont eu à servir dans les ouvrages de la Ligne Maginot.

Le diplôme représente un des ouvrages des plus caractéristiques de la fortification et donnera à son détenteur l’envie d’en savoir plus et pourquoi pas de venir visiter les ouvrages de la Ligne Maginot d’Alsace.

 

UN GENERAL SUR LA LIGNE MAGINOT

Le général Masson, délégué au patrimoine de l’armée de terre fait actuellement la tournée des ouvrages affiliés à la fédération (FASF) et ayant bénéficié de prêts de matériels Maginot. Ces derniers mois, il a visité le Four à chaux, l’ouvrage de Fermont, l’abri de Bockange, le PO de Bousse, la casemate de Dambach-sud, le site de Barst.

 

A BARST

Une convention vient d’être signée par la Fondation du patrimoine de Lorraine, la Fondation du patrimoine historique et culturel de l’armée de terre et la commune de Barst, pour la valorisation de la Ligne Maginot aquatique. Cette convention permettra l’attribution de subventions pour la poursuite des réalisations déjà entreprises, principalement sur la position de Barst. 

 

CA BOUGE, EN LORRAINE

La commune d’Illange, proche de Thionville a aménagé le cadre de verdure de la Feste d’Illange en zone de détente. Différents parcours ont été créés, dont une promenade circulaire de 1900 m, un circuit botanique de 1450 m, et un circuit historique de 2200 m qui longe la majorité des ouvrages fortifiés de ce qui était autrefois un impressionnant ensemble fortifié. On découvre ainsi la caserne Nord, la batterie cuirassée, la caserne Ouest, la caserne Sud, la caserne Est et de nombreuses organisations de moindre importance.  Le site a été inauguré le 6 mai, il est tout à fait exemplaire de ce que l’on peut faire pour que ne tombent pas dans l’oubli certains aspects du patrimoine de nos régions.

 

STRASBOURG

C’est aussi au mois de mai qu’a été mis en route le circuit des forts créé pour les amateurs de bicyclette, par la création de pistes cyclables qui, à terme, vont relier tous les ouvrages de l’ancienne ceinture fortifiée de Strasbourg.

C’est également à Strasbourg, plus précisément dans la commune d’Oberhausbergen, que s’active l’équipe de Damien Dorget, qui a pris en charge la restauration du fort Frère (anciennement fort Pétain). Ce magnifique ouvrage de style prussien, construit par l’administration allemande de 1872 à 1874 (et toujours domaine militaire) retrouve lentement une splendeur par le travail de bénévoles motivés, secondés depuis peu par trois équipes d’un chantier d’insertion.

 

LA LIGNE MAGINOT SUR INTERNET 

Notre périple commence par le Nord de la France. Comme ce secteur n’a pas été densément fortifié et que peu d’ouvrages sont ouverts au public, on constate deux sites associatifs sur la région. C’est tout à leur honneur.

 

Lieu : secteur fortifié de l’Escaut.

Adresse : http://lenne-xavier.club.fr/maginot/escaut.html

Restauration : la casemate CORF du Mont des Bruyères.

Date de mise en ligne : ?

Auteur (s) : association Maginot Escaut

Remarques : le site est succinct, mais il présente les activités et les travaux de restauration réalisés par l’association. A voir.

Indice de qualité : ** (moyen).

 

Lieu : secteur fortifié de Maubeuge.

Adresse : http://amifort.maubeuge.free.fr

Restauration  : ouvrage de la Salmagne.

Date de mise en ligne : 2003

Auteur (s) : association des amis de la forteresse du secteur fortifié de Maubeuge.

Remarques : présentation succincte de la Ligne Maginot et du secteur fortifié de Maubeuge. Dossier sur l’ouvrage de la Salmagne intéressant : plan, photos.

Indice de qualité : ** (moyen). 

Ensuite nous allons entamer le secteur de la Région Fortifiée de Metz. Les sites dédiés à cette RFM sont nombreux. Ce vaste dossier commence par le secteur de la Crusnes.

 

Lieu : secteur fortifié de la Crusnes.

Adresse : http://www.ligne-maginot-fort-de-fermont.asso.fr

Restauration  : ouvrage de Fermont.

Auteur (s) : association AAOFLM.

Remarques : présentation minimale du fort. Plan accompagné de quelques photos. Dans les liens, les principaux sites ouverts au public sont cités ainsi que ceux d’autres périodes de fortification.

Indice de qualité : ** (moyen).

 

Lieu : secteur fortifié de la Crusnes.

Adresse : http://www.maginot.info

Restauration  : ouvrage de Fermont.

Auteur (s) : association AAOFLM.

Remarques : très bonne présentation du fort de Fermont. De nombreuses photos agrémentent ce site. Une partie est consacrée aux ouvrages ouverts au public. A noter que l’étude du secteur fortifié de la Crusnes est particulièrement intéressante : cartes repérées, quelques plans et photos. Possibilité d’achat par Internet d’un atlas de la Ligne Maginot sur CD-ROM.

Indice de qualité : *** (correct).

 

Lieu : secteur fortifié de la Crusnes.

Adresse : http://asso.patrimoine.free.fr/maginot.html

Restauration  : ouvrage du Bois du Four.

Auteur (s) : association de préservation du patrimoine de la commune de Villers-la-Montagne.

Remarques : très bonne présentation du petit ouvrage du Bois du Four. La visite virtuelle est particulièrement bien conçue. Mais le site ne présente pas le reste du secteur fortifié, pas plus que l’ensemble de la Ligne Maginot. Possibilité d’achat par Internet des bulletins édités par l’association.

Indice de qualité : ** (moyen). 

Nous poursuivrons notre périple des sites dédiés à la Ligne Maginot en Lorraine dans le prochain bulletin. 

Cédric Populus

 

LIRE

Il n’est pas un numéro de « l’Outre forêt », l’excellente revue du cercle d’Histoire d’Alsace du Nord, qui ne parle de près ou de loin de la Ligne Maginot. Dans le N°129, Gérard Forche nous décrit la situation sur la frontière avec le Palatinat, en rapport avec la période de la seconde Guerre Mondiale. Les articles sont en outre illustrés par des photos souvent inédites.

Dans le n°128, sont décrites les péripéties vécues aux avant-postes du 23e BCA.

 

ET ENCORE 

RECOMMANDATIONS AUX GUIDES

Les visites de groupe prenant de l’ampleur, les bus amenant ces groupes sont par conséquent plus nombreux. Quand il s’en présente un, cela ne pose pas de problème particulier vu qu’il va s’arrêter sur l’emplacement prévu à cet usage. Mais il est des jours où il en vient trois, quatre, voire cinq, (six d’un coup en juin) dans un laps de temps assez rapproché. Sachant que la capacité de notre parking pour bus est tout juste de deux places (et encore, une grande et un petite) il est, dans ces circonstances, du devoir de chaque guide d’accueillir son bus à l’entrée du parking et de lui indiquer où stationner. 

Si le parking bus est plein, ne pas hésiter à le faire stationner sur le parking réservé aux voitures, ce qui est facile hors des ouvertures aux individuels, mais beaucoup moins l’après-midi. S’il n’y a vraiment plus de place, dites au chauffeur de débarquer ses passagers et de se garer près du restaurant à la Ligne Maginot, ou sur le parking du terrain de foot (s’il n’y a pas de match) et de revenir dans deux heures. 

Egalement, en raison de la recrudescence des effractions d’automobiles mais aussi de bus, recommandez au chauffeur de rester près de son véhicule, le temps de la visite. S’il veut néanmoins participer à la visite, il doit faire de sorte qu’aucun objet pouvant susciter une quelconque convoitise n’attire l’attention. 

Et enfin, dites au chauffeur qu’il n’a pas besoin de s’évertuer à faire demi-tour (ça lui évitera de faire des manoeuvres hasardeuses ou de s’embourber comme ce fut le cas en juin) et qu’il peut très bien rejoindre l’itinéraire d’arrivée en faisant une boucle par le village.

 

LA COTISATION

Avez-vous tous pensé à régler votre cotisation?  L’expérience nous fait dire qu’il y a toujours quelques retardataires. Armand JACQUES, 265 rue principale 67160 SCHLEITHAL aimerait bien clore ce chapitre.


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